Le 22 novembre, le président Mohamad Morsi a limogé, pour la deuxième fois, le procureur général Abdel-Méguid Mahmoud, nommé par le président déchu Hosni Moubarak. Une première tentative un peu plus d’un mois plus tôt n’a pas réussi, vu que la loi ne permettait pas le limogeage du procureur par décision administrative. Après s’être octroyé des pouvoirs exceptionnels, le président n’a pas attendu cette fois pour annoncer le nom de son successeur, le magistrat Talaat Abdallah Ibrahim. Celui-ci n’a pas tardé à présenter sa démission sous la pression de manifestations doublées d’une grève des membres du Parquet qui exigeaient son départ. Sa démission a été saluée par les opposants du président comme une victoire de « l’indépendance de la justice ». Par contre, les Frères musulmans dénoncent une démission sous pression et accusent de « terrorisme » les membres du Parquet. Le procureur a retiré sa démission, cette fois sous la pression de la confrérie. Le ministre de la Justice, Ahmad Mekki, joue un rôle de médiateur. Pour leur part, les magistrats mijotent toujours leur réaction.
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