Conseil consultatif
Le président Mohamad Morsi a annoncé samedi dernier les noms des 90 sénateurs qui vont siéger au Conseil consultatif et qui formeront le tiers nommé. Ainsi, le nombre des sénateurs atteindra 270. Les deux tiers ont été élus au début de cette année dont la majorité appartient au courant islamiste.
Yasser Ali, porte-parole du président, a déclaré que 75 % de ces sénateurs nommés n’appartenaient pas au courant islamiste. D’après Ali, ils représentent 17 partis politiques dont 12 n’ont pas de membres au sein du Conseil consultatif. On compte aussi 8 femmes, 12 coptes, 5 membres d’Al-Azhar et 2 jeunes de la révolution du 25 janvier.
Démission
Le vice-président Mahmoud Mekki a annoncé samedi sa démission, alors que les Egyptiens votaient sur un projet de Constitution controversé en pleine crise politique. « J’ai réalisé depuis un moment que la nature du travail politique ne convient pas à ma formation professionnelle de juge », a-t-il indiqué. Mekki a précisé avoir d’abord présenté sa démission le 7 novembre dernier, mais il a dû la reporter en raison d’événements majeurs. Mekki était le deuxième vice-président en 30 ans. Hosni Moubarak, qui était le vice-président d’Anouar Al-Sadate au moment de l’assassinat de ce dernier en 1981, n’avait jamais pourvu le poste jusqu’à la révolte de 2011 qui l’a renversé et pendant laquelle il avait nommé son chef des renseignements, Omar Soliman, vice-président.
Manifestations
Des heurts entre manifestants ont fait plusieurs dizaines de blessés vendredi dans la deuxième ville d’Egypte, Alexandrie (nord), à la veille de la seconde phase du référendum sur le projet de Constitution qui provoque de fortes tensions depuis plusieurs semaines. Le ministère de l’Intérieur a fait état de 62 blessés dont 12 policiers. Deux bus de la police ont été incendiés, selon le communiqué du ministère qui fait état également de l’arrestation de 12 manifestants. Les violences ont éclaté aux abords d’une grande mosquée d’Alexandrie, où plusieurs milliers d’islamistes étaient réunis ainsi que quelques centaines de partisans du « non ». Des affrontements similaires avaient déjà fait une quinzaine de blessés il y a une semaine à cet endroit.
Verdict
La Cour de cassation a ordonné jeudi que soient rejugés deux policiers purgeant une peine de prison pour avoir battu un jeune homme dont la mort a été l’une des étincelles ayant déclenché la révolution. La Cour a cassé le verdict prononcé en octobre 2011 par un autre tribunal qui avait condamné à 7 ans de prison Mahmoud Salah Mahmoud et Awad Ismaïl Soliman pour avoir battu à mort Khaled Saïd, 28 ans, à Alexandrie en juin 2010.
La Cour n’a pas fait savoir dans l’immédiat les raisons de sa décision. Par le passé, des verdicts ont été annulés en raison d’un vice de procédure.
La mort de Khaled Saïd avait indigné de nombreux Egyptiens, et le jeune homme est devenu une icône de la répression policière et de la révolte. Des photos choquantes de sa dépouille en piteux état avaient circulé sur Internet, déclenchant des rassemblements de commémoration et des manifestations à Alexandrie ainsi qu’au Caire.
Une page Facebook baptisée « Nous sommes tous Khaled Saïd » avait été l’une des premières à appeler à manifester contre le régime du président Hosni Moubarak en janvier 2011.
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