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Omar Al-Borolossy : C’est la meilleure année dans l’histoire du squash féminin égyptien 

Chourouq Chimy, Mardi, 30 décembre 2014

Le squash égyptien féminin enregistre une belle ascension ces dernières années. Omar Al-Borolossy, directeur technique des sélections dames de squash, s’exprime sur la performance des joueuses égyptiennes et les raisons de leurs exploits en cours.

Omar Al-Borolossy
Omar Al-Borolossy, directeur technique des sélections dames de squash.

Al-Ahram Hebdo : Les Championnats du monde individuels (dames) de squash viennent de s’achever. Vous affirmez dans un rapport remis à la Fédération égyptienne que les Egyptiennes ont enregistré un record cette saison. Pouvez-vous nous expliquer ?

Omar Al-Borolossy: Depuis quelques années, les dames de squash n’arrêtent pas d’évoluer. Elles ont amélioré leurs résultats et évidemment leurs classements mondiaux WSA (Association des joueuses professionnelles de squash). Cette année, elles ont fait une percée. C’est la meilleure année dans l’histoire du squash féminin égyptien. Remporter les différentes compétitions n’est pas l’essentiel ; les classements mondiaux sont un important indice et reflètent le bon niveau des joueuses. Pour la première fois de l’histoire, on a 4 joueuses dans le top 10: Ranim Al-Welily, actuel numéro 3 mondial, Nour Al-Cherbini, numéro 5, Nour Al-Tayeb, numéro 8, et Omneya Abdel-Qawi, numéro 10. Ce n’est pas seulement une première égyptienne: aucun pays ne possède 4 joueuses dans le top 10 en même temps. Il est fort probable qu’à la fin de l’année 2015, Nouran Gohar les joindra. On a aussi 5 joueuses classées entre les 10 et 30 places mondialement. Cinq autres sont entre les 30 et 50 places. C’est-à-dire un total de 14 joueuses au top 50. Par conséquent, 28% du top 50 sont des joueuses égyptiennes. C’est une première mondiale.

— On sait que les joueurs hommes sont des habitués du top 5 et 10. Comment les dames ont-elles réussi à améliorer leur classement ces dernières années ?

— Le squash féminin a été pratiqué tard en Egypte. C’était à la fin des années 1980. Il y avait un débat sur la tenue d’une compétition locale pour 4 joueuses seulement. Au début 4 joueuses seulement disputaient une compétition locale. Mais après l’organisation régulière des championnats de la République, les Egyptiennes ont commencé à prendre l’affaire au sérieux. Par ailleurs, les Egyptiennes sont les seules à s’entraîner avec les hommes. Et comme ces derniers sont la crème du circuit du squash masculin, les filles sont mieux formées et leur jeu s’améliore au contact des hommes.

— Mais les Egyptiennes n’ont remporté cette année ni les Championnats du monde par équipe, ni ceux individuels qui ont eu lieu en Egypte, alors qu’elles avaient des chances d’arracher le titre ...

— Je suis très satisfait de la performance des joueuses égyptiennes lors des différentes compétitions. Mais leurs résultats n'étaient pas à la hauteur de mes espérances. Elles pouvaient faire mieux. Cependant, il faut dire qu’elles s’améliorent beaucoup en comparaison avec des années précédentes. A titre d’exemple, la sélection égyptienne a terminé 3e aux Championnats du monde après avoir été éliminée des demi-finales. En demi-finales, l’Egypte a joué contre la Malaisie. Ranim Al-Welily a perdu contre Nicol David, n°1 mondial. Ensuite, Nour Al-Cherbini a perdu contre Low Wee Wern. La Malaisie a fait sa première apparition en finale des Championnats du monde. Je veux dire que les Malaisiennes étaient en top de leur niveau. En Championnats du monde individuels, c’était pareil. Al-Welily n’a pas pu supporter la pression psychologique. Et elle a difficilement perdu contre David, la légende malaisienne de squash. Mais je suis sûr qu’une Egyptienne remportera le titre de championne du monde en 2015. C’est le seul exploit qui manque encore au squash égyptien.

— Selon vous, quels sont les avantages des Egyptiennes sur les autres joueuses ?

— En général, les Egyptiens, hommes et dames sont les meilleurs en ce qui concerne les techniques de jeu. Les Egyptiennes sont vraiment talentueuses en squash. Leurs jeux changent tout le temps. Mais leur gros défaut est la condition physique. Je crois que c’est leur seul handicap. Cependant, elles travaillent beaucoup afin d’améliorer cette faiblesse.

— Les Egyptiennes seront-elles, selon vous, en mesure de progresser davantage dans le circuit ?

— Les grandes joueuses égyptiennes vont certainement conserver une stabilité et réserver des surprises. De plus, des juniors égyptiennes vont faire leur apparition, telles Nouran Gohar, Habiba Mohamad, Salma Hani, Mariam Metwali, Nadine Chahine et Yasreb Adel. Cette nouvelle génération est beaucoup plus solide et talentueuse, comparée à la génération précédente de squash féminin égyptien. A mon avis, elle est même plus solide que celle des hommes.

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