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Ma-Umba Mabiala : L’emploi est la préoccupation majeure des jeunes

Hicham Mourad, Lundi, 01 décembre 2014

Directeur de l'éducation et de la jeunesse à l'OIF, Ma-Umba Mabiala, explique l’action de la Francophonie en faveur des jeunes.

Ma-Umba Mabiala
Ma-Umba Mabiala

Al-Ahram Hebdo : Comment est venue l’idée de faire de la jeunesse un thème majeur du sommet ?

Ma-Umba Mabiala : C’est le pays hôte, le Sénégal, qui choi­sit le thème du sommet. Ce choix est judicieux dans la mesure où plus de la moitié de la population dans la majorité des pays francophones est composée de jeunes. Le som­met a adopté la déclaration de Dakar qui fixe les grandes orientations de la Francophonie en faveur des jeunes.

— Que fait l’OIF pour répondre à cette préoccupation des jeunes ?

— Nous avons mis en place le programme de volontariat international de la Francophonie, qui consiste à sélectionner chaque année un certain nombre de jeunes qui sont envoyés dans d’autres pays membres de l’OIF pour y travailler pendant un an dans les structures de la Francophonie. L’objectif est de permettre à ces jeunes d’acquérir une expérience professionnelle qui facilitera, à leur retour au pays, leur insertion dans le marché du travail. Notre travail consiste à aider les pays membres à mettre en place leurs propres programmes de volontariat. L’un des programmes phare de l’OIF est éga­lement celui de la formation et de l’insertion professionnelle des jeunes dans le marché du travail, qui s’étale sur la période de 2015-2018. Dans ce cadre, nous nous employons aussi à anticiper les besoins d’avenir et à montrer aux Etats membres les secteurs pro­metteurs de développement durable, telles les énergies renouvelables et la protection de l’environne­ment.

— L’emploi, la préoccupa­tion première des jeunes, est inséparable de l’améliora­tion de l’éducation. Comment faites-vous pour répondre à ce besoin ?

— Vous avez bien fait de souligner le lien qui existe entre éducation, formation et emploi. Dans la majorité des pays francophones, le pro­blème de l’emploi des jeunes a trait au contexte économique général et à l’état de l’économie et des entreprises qui ne produisent pas suffisamment d’emplois. Pour y remédier, il faut, certes, prendre des mesures pour améliorer le contexte économique géné­ral, le climat des affaires et générer la crois­sance. Mais il y a aussi des raisons liées à l’éducation et à la formation. La première étant que les jeunes qui sortent des écoles de formation n’ont pas les compétences requises par le marché du travail. Il y a ici une inadé­quation entre les compétences recherchées par les employeurs et celles que possèdent les jeunes diplômés. Notre travail est d’intervenir pour faire en sorte que la formation que reçoi­vent les jeunes soit plus adaptée aux besoins du marché du travail. Nous devons faire par­ticiper les Chambres de commerce et le patro­nat dans chaque Etat à l’élaboration des pro­grammes éducatifs des écoles de formation, parce que ce sont eux qui sont les mieux pla­cées pour savoir les besoins du marché du travail et les grandes orientations à donner aux cursus d’enseignement

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