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Les Egyptiennes restent au top

Chourouq Chimy , Mardi, 20 novembre 2012

Pour la deuxième fois de son histoire, la sélection égyptienne dames a remporté les Championnats du monde par équipe qui se sont achevés le samedi 17 novembre à Nîmes en France. Une équipe jeune qui a su renouveler la victoire de 2008.

squash

« Je suis très fier de mon équipe. C’est une victoire pas comme les autres. C’est une grande victoire pour l’Egypte et pour le squash égyptien ». Ces propos d’Amir Waguih, directeur technique des sélections égyptiennes, reflètent la liesse des joueuses qui ont été sacrées championnes du monde de squash par équipe à Nîmes en France, qui accueillait l’événement du 12 au 17 novembre. L’Egypte affrontait son homologue anglaise en finale, en trois matchs dignes d’une finale des Championnats du monde par équipe. Après une vive déception dans le premier match, Nour Al-Cherbini, 17 ans, actuelle numéro 8 mondiale WISPA (Association internationale des joueuses professionnelles de squash), se faisant battre, bien que difficilement, par Alison Waters, actuelle numéro 4 sur le score de 3 à 2, Ranim Al-Welily, actuelle numéro 2, a battu Laura Massaro, actuelle numéro 3 par 3 à 1.

La dernière rencontre entre Omniya Abdel-Qawi, actuelle numéro 22, et Jenny Duncalf, actuelle numéro 6, a donc été la rencontre décisive. Or, Abdel-Qawi, qui a dernièrement beaucoup baissé de niveau au classement mondial, reste une carte maîtresse de la sélection par sa grande expérience et son moral d’acier. Et c’est elle qui a fait la différence, surprenant tout le monde en battant Duncalf 3 à 2. « Une finale très intéressante. L’Egypte n’est pas une adversaire facile. Les niveaux étaient très proches, mais les Egyptiennes ont fait ce qu’il fallait. Elles ont à chaque fois tiré parti des balles décisives », souligne Chris Robertson, directeur technique de la sélection anglaise. Les joueuses égyptiennes renchérissent en décrivant cette finale comme très serrée, l’Angleterre cherchant elle aussi à renouveler ses victoires des années précédentes. « Les joueuses anglaises accordent beaucoup d’importance aux détails et suivent un système de jeu très élaboré. La clé de leur succès est leur tactique de jeu en plein court. Jouer contre elles exige une concentration extrême », explique Al-Welily.

Résultat à la hauteur

D’ailleurs, la sélection indienne, véritable outsider de la compétition, a créé la surprise en se hissant jusqu’aux quarts de finale, un résultat à la hauteur de leur performance dans chaque match. Mais les Egyptiennes ont eu raison de leurs espoirs en les battant 3 à 0 en quarts. « Beaucoup de pays ont progressé dans leur jeu et ont formé de meilleures équipes, comme l’Inde, la Nouvelle Zélande et la Malaisie. Ces équipes avaient habituellement une seule bonne joueuse sur laquelle compter. Aujourd’hui, chacune des joueuses a un très bon niveau », relate Waguih.

En demi-finales, l’Egypte jouait contre l’Australie, tenante du titre. Les Australiennes se déclaraient prêtes à tout pour conserver leur titre avant le match, mais les Egyptiennes ont réussi un 3 à 0 contre elles, score qui leur a littéralement donné des ailes. « Ravies ! Nous sommes ravies d’avoir réussi à battre l’Australie. Ce sont des légendes du squash ! La rencontre qui a opposé Al-Welily à la légendaire Rachael Grinham, numéro 16 mondiale, a été extrêmement intéressante. Grinham vivait en Egypte et elle connaissait par cœur le jeu de Welily, et avec sa grande expérience, elle aurait pu la battre facilement. Mais Welily a prouvé que le talent et le squash égyptiens pouvaient battre n’importe qui », se réjouit Waguih.

La sélection égyptienne dames avait déjà remporté ce titre pour la première fois de l’histoire du squash égyptien en 2008. Mais aucune des joueuses championnes aujourd’hui ne faisait alors partie de l’équipe. A part Omniya Abdel-Qawi, qui a 27 ans, ce sont toutes de jeunes joueuses. L’avenir est donc prometteur pour une sélection égyptienne qui comptait jusqu’ici essentiellement sur les talents d’Inji Khairallah et Abdel-Qawi. « Pendant de longues années, il n’y avait que Khairallah, Abdel-Qawi et Iman Al-Amir. On a maintenant une bonne liste de joueuses qui dépassent les 100. Ce qui veut dire qu’on peut espérer placer 2 ou 3 des plus talentueuses au top 5 du classement mondial », renchérit Al-Welily. Celle-ci a, en effet, mis à profit cette dernière compétition pour rencontrer les autres joueuses du circuit et observer de près leur jeu et leur niveau à quelques semaines seulement des Championnats du monde dames en individuel. « On a décroché tous les titres cette saison, il ne reste que celui en individuel dames. Et j’espère bien qu’une joueuse égyptienne arrivera à le décrocher pour la première fois de l’histoire », conclut Waguih .

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