
Le Sovaldi permet de soigner le 4e degré de l’hépatite C, qui n’existe qu’en Egypte.
Le taux de guérison grâce au
Sovaldi est de 95%. Le ministère de la Santé a commencé, lundi 18 septembre, à recevoir les premières demandes de traitement via Internet, avant de fixer un examen médical. Sur les 26 centres médicaux distribuant le
Sovaldi, 2 se trouvent au Caire: l’Institut national de recherches sur les maladies endémiques et le foie et l’hôpital d’
Al-Qahira Al-Fatemiya à Al-Hussein.
Le ministère de la Santé a créé un site web pour enregistrer les dossiers des patients qui veulent obtenir le nouveau médicament (www.nccvh.org.eg) et a annoncé que l’enregistrement se poursuivra jusqu’au 14 juillet 2015. Le comité national de lutte contre l’hépatite C, chargé du dossier, a précisé que les premières 400000 personnes se sont enregistrées.
L’Egypte est le pays où la prévalence du VHC est la plus élevée au monde. Entre 3 et 5% des cas d’hépatite C se transforment en cancer du foie.
Selon Gamal Esmat, membre du Comité national des virus du foie, des centaines de milliers de malades se sont inscrits sur le site dans les dix premiers jours, pour obtenir le Sovaldi. Chaque jour, environ 7000 malades passent en consultation dans les cliniques des centres nationaux. Mais seuls ceux qui sont atteints aux 3e et 4e degrés ( F3 et F4) et les cas les plus graves obtiendront le traitement.
Cette maladie, qui empoisonne la vie de millions d’Egyptiens depuis les années 1980, s’est propagée au fil des années à cause du manque de prévention et d’hygiène ainsi qu’en raison d’une mauvaise politique de l’Etat.
Emad Abdel-Sattar, directeur des cliniques à l’Institut national du foie, précise que seuls les patients qui ne supportent pas l’Interféron pourront avoir accès au Sovaldi. Le prix d’une boîte de Sovaldi, soit un mois de traitement, est de 14000 L.E. Le ministère de la Santé le revend à seulement 2200 L.E. « Ce prix réduit est valable pour tout le monde. Ceux qui n’ont pas les moyens peuvent faire une demande pour l’obtenir gratuitement », précise Abdel-Sattar.
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