Le manque d’énergie est devenu le fantôme de l’Opéra, hantant agriculture, industrie, transports, services … « Si le gouvernement n’entreprend pas les mesures nécessaires, la crise deviendra catastrophique », prévient Amina Ghanem, directrice exécutive du Conseil national de la compétitivité.
Les capacités cumulées des centrales sont de 25 mégawatts/ heure, alors qu’au cours des mois d’été, la consommation atteint 29 mégawatts/heure, selon les chiffres du ministère du Pétrole. « Toutes les ressources énergétiques iront à la production électrique et seront insuffisantes à couvrir les besoins. Nous assisterons à des coupures importantes et à des pénuries qui mettront en péril les usines du pays », s’alarme Mohamad Shoeib, ex-président de la Holding pour le gaz.
Depuis plus de 3 ans, l’Egypte traverse des crises énergétiques récurrentes, qui semblent s’aggraver depuis plusieurs mois. Un héritage de corruption et de gaspillage, hérité du régime Moubarak, a depuis longtemps creusé le fossé entre consommation et production.
Si au début, il ne s’agissait que de crises au cours des mois d’été où la consommation atteint son apogée, l’affaire semble aujourd’hui se compliquer. Les coupures sont continues alors nous sommes en hiver et que les quantités de gaz allouées aux usines ont été réduites de moitié. « En janvier, nous avons été obligés de suspendre 50 % de notre activité en raison des faibles quantités de gaz que nous avons reçues », regrette Bruno Caret, directeur exécutif de Suez-Ciment. L’arrivée de l’été ne présage rien de bon.
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