La protection sociale est un droit humain. La définition la plus restreinte c’est garantir un revenu suffisant, même quand une personne est malade, handicapée, enceinte ou âgée, en chômage ou son revenu est insuffisant. Elle vise à protéger les individus et les familles contre ces risques et contre la pauvreté. Le premier objectif du développement durable stipule que tous les pays installent ces socles de protection sociale. Elle est financée par des systèmes « contributifs », à savoir les fonds de sécurité sociale ou « non contributifs », qui sont des systèmes et des programmes financés par les revenus publics.

La Banque mondiale note qu’en Egypte, la protection sociale financée par les dépenses publiques (non contributive) inclut principalement la subvention à la nourriture, les transferts en espèces aux mères de familles les plus démunies et aux pauvres âgés de plus de 65 ans, le programme de l’alimentation scolaire, la subvention au transport public et aux cylindres de gaz de pétrole liquéfié, la couverture des dépenses du traitement médical pour les plus pauvres, ainsi que le programme de logement social (à intérêt subventionné).

Quelques informations :

Nombre de bénéficiaires de transferts en espèces (Takafol et Karama), 2022 : 4 millions.

Budget alloué à Takafol et Karama (% du PIB), 2022 : 0,3 %.

Nombre de bénéficiaires de la subvention à la nourriture : 80 millions.

Budget alloué à la subvention à la nourriture (% du PIB), 2022 : 1,4 %. Nombre d’Egyptiens couverts par le Fonds de sécurité sociale : 14,3 millions.

Dépenses publiques allouées à l’éducation (% du PIB), 2020 : 2,5 %.

Dépenses publiques allouées à la santé (% du PIB), 2020 : 1,5 %.

Part de travailleurs informels (% sur total de la main-d’oeuvre) : 44,8 %.

Taux de chômage chez les femmes : 19,1 %.

Taux de chômage chez les hommes : 5,2 %.

Taux de pauvreté 2020 : 29,6 %. (Sources : Banque mondiale, FMI, Capmas, ministère des Finances).