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Abdel-Zaher Al-Saqqa : Notre devise est : L’équipe est plus importante que les individus, et c’est la clé de notre réussite

Amr Moheb , Vendredi, 26 mai 2023

Abdel-Zaher Al-Saqqa, directeur de Future FC, explique comment le club a réussi une ascension fulgurante au point de devenir l’une des expériences les plus réussies de l’histoire du football égyptien. Entretien.

Abdel-Zaher Al-Saqqa

Al-Ahram Hebdo : Eliminée au dernier match de la phase de groupe de la Coupe de la CAF et en pleine bataille pour la deuxième place du Championnat avec Pyramids FC, Future FC, qui vient d’être créée il y a deux ans à peine, est devenue l’exemple le plus réussi de l’investissement dans les équipes de football en Egypte. Comment ?

Abdel-Zaher Al-Saqqa : L’histoire du club Future FC est une histoire de réussite qui a commencé il y a seulement 2 ans, à la fin de la saison 2020-2021, lorsque l’équipe de football de Coca-Cola a réussi à passer de la 2e division du Championnat national égyptien de football à la première. A ce moment, des hommes d’affaires égyptiens ont décidé d’investir dans le domaine du football. Alors, ils ont créé la « Société d’investissement et de marketing du sport du Futur », ils ont acheté le club de Coca- Cola et lui ont donné le nom de Future FC. Dès le premier jour, ces hommes d’affaires avaient en tête que Future FC serait, au bout de quelques années, l’un des meilleurs clubs pas seulement en Egypte, mais aussi en Afrique. Ils ont alors formé un conseil d’administration du club qui groupe des hommes d’affaires et d’anciens footballeurs expérimentés tels Ahmad Choubeir, l’ex-star internationale d’Ahli, et Ayman Mansour, ex-international de Zamalek. Ils ont aussi choisi des personnes bien qualifiées en gestion sportive pour assumer la responsabilité administrative du club, et ils m’ont nommé directeur sportif de l’équipe. Nous avons signé avec l’entraîneur Mohamad Youssef et avec Ali Maher, l’un des meilleurs entraîneurs égyptiens. Avant de commencer notre première saison 2021-2022, nous avons mis en place un système bien clair à tout le monde : « L’équipe est plus importante que les individus », c’est-à-dire que tout le monde travaille pour faire réussir l’équipe, chacun doit faire son travail sans la moindre intervention dans le travail des autres, et si quelqu’un sent qu’il est plus important que les autres, il n’a qu’à laisser l’équipe.

— Cela est-il arrivé … ?

— Oui, c’est arrivé avec des joueurs. Par exemple, lors de notre premier match au premier tour de la Coupe de la Confédération africaine en Ouganda contre le club ougandais de FC Bul, la vedette de l’équipe Ahmad Réfaat s’est disputée avec le gardien de but Mahmoud Abdel- Rahim « Guennech ». Après avoir fait des investigations, nous avons décidé de sanctionner Guennech d’une très grande amende (25 % du montant total de son contrat) et d’exclure Ahmad Réfaat de l’équipe en le transférant à une autre équipe (club Al-Wehda des Emirats arabes unis) bien qu’il soit le meilleur joueur de l’équipe avec 11 buts marqués et il a fait 14 passes décisives, et il était également l’un des meilleurs joueurs de l’équipe nationale.

Pour nous, la discipline est plus importante que la performance et les résultats. Les joueurs de l’équipe sont des professionnels, ils touchent beaucoup d’argent parce qu’ils sont professionnels, alors ils doivent agir comme des professionnels et non pas comme des amateurs. Peu de clubs en Egypte traitent les joueurs de cette manière. Grâce à ce système que nous avons mis en place, à notre toute première saison, nous avons remporté la Coupe de la Ligue égyptienne, nous avons terminé 4e du championnat égyptien et nous nous sommes qualifiés à la Coupe de la Confédération africaine.

— D’après vous, quelle est la différence entre l’expérience du club Pyramids FC et celle de Future FC ?

— On ne recrute pas de grands joueurs qui sont trop chers. La plupart de nos joueurs étaient dans d’autres clubs du championnat tels Saad Samir, Marwan Mohsen, Nasser Maher et Karim Walid « Nedved » de Ahli, et Mahmoud Abdel-Rahim « Guennech », Omar Kamal, Ahmad Réfaat et Omar Al-Saïd de Zamalek. Nous avons acheté des joueurs de 13 clubs différents comme Al-Gouna, Talaë Al-Gueich, Wadi Degla, etc. puis nous avons travaillé avec eux pour créer une homogénéité et une harmonie entre eux. Nous avons mis en place un système de travail de sorte que les règlements gèrent la relation entre l’équipe et les joueurs, et il n’y a plus d’exception. C’està- dire que le joueur est sanctionné s’il commet des erreurs techniques ou administratives et recevra des primes s’il est discipliné. Grâce à ce système professionnel, notre équipe a gagné la Coupe de la Ligue des clubs égyptiens à sa première apparition avec les grands à la première division. Les joueurs ont aussi aimé ce système et l’équipe à tel point que certains d’eux ont refusé des propositions de grands clubs égyptiens pour continuer avec notre équipe.

— Après ces performances exceptionnelles, quels sont les objectifs de l’équipe pour le reste de cette saison et celles à venir ?

— Nous avons réussi à atteindre l’objectif de la saison dernière : terminer à la 4e place pour se qualifier à la Coupe de la CAF, nous nous sommes qualifiés à la phase de groupes et nous avons été éliminés au dernier match après notre défaite contre Pyramids FC de l’Egypte qui était avec nous dans le même groupe. L’objectif de cette saison est de terminer deuxième du Championnat pour pouvoir participer à la Ligue des champions d’Afrique la saison prochaine. Nous sommes sur la bonne voie, surtout qu’on dépasse au classement des grands clubs comme Zamalek, Ittihad d’Alexandrie et Moqaouloun. Notre objectif alors est de terminer à la 2e place, afin que nous puissions participer à la Ligue des champions d’Afrique la saison prochaine.

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