Al-Ahram Hebdo : Pour commencer, pouvez-vous expliquer en quoi consiste l’initiative Ebdaa (commence) pour le développement de l’industrie égyptienne ?
Yassemin Al-Sharkawi : Ebdaa est le bras exécutif de l’Initiative nationale pour le développement de l’industrie égyptienne. L’initiative vise à localiser l’industrie moderne, à réduire le déficit en matière d’importation et à offrir des opportunités d’emploi. Ses objectifs sont intégrés aux objectifs nationaux de l’Etat pour parvenir à une croissance économique, à l’innovation dans le domaine industriel, à la consommation et à la production d’une manière responsable.
— Vous avez récemment signé un protocole de coopération avec les ministères de la Main-d’oeuvre et du Commerce et de l’Industrie. De quoi s’agit-il ?
— Il s’agit d’un protocole de coopération entre la société Ebdaa, l’Union des industries, le ministère de la Main-d’oeuvre, le ministère du Commerce et de l’Industrie et le Fonds de soutien à la formation et à la réadaptation. Il consiste à mettre en place un plan de développement des centres de formation technique affiliés aux ministères de la Main-d’oeuvre et de l’Industrie, afin de fournir une formation technique, professionnelle et éducative aux travailleurs égyptiens conformément aux normes internationales. Le protocole consiste également à développer les programmes de formation en fonction des exigences du marché industriel.
— Quels sont les objectifs de ce protocole de coopération ?
— L’un des objectifs les plus importants de ce protocole est de changer la culture et la vision de la société envers la main-d’oeuvre technique, comme l’a recommandé le président de la République qui a appelé à s’intéresser au travail technique, surtout dans les villes et les villages les plus nécessiteux. Ebdaa, qui oeuvre dans le domaine du développement et de la gestion des projets, cherche donc à développer l’industrie en Egypte en présentant à la main-d’oeuvre des programmes de formation afin de lui garantir une vie décente et prometteuse. Nous travaillons pour former des travailleurs hautement qualifiés et bien entraînés. L’objectif est d’avoir un technicien compétent et capable de travailler dans tous les secteurs de l’Etat.
— Sur le terrain, l’initiative a-t-elle déjà commencé ?
— Nous avons déjà commencé la première étape, qui est le choix des centres de formation. La place et la nature de chaque centre sont choisies selon certains critères, notamment le taux de chômage dans le village et les besoins du marché. En guise de premier pas, 8 centres ont été préparés dans différents villages, dont 4 entreront immédiatement en fonction à titre d’essai. Le ministère de la Main-d’oeuvre a mis en service 38 centres de formation professionnelle et 27 unités mobiles de formation qui serviront les citoyens dans les villages et les hameaux. Ils sont prêts à recevoir gratuitement des stagiaires dans les provinces. Si cette expérience réussit, elle sera immédiatement appliquée dans le reste des gouvernorats. L’objectif de ce protocole est de créer des centres de formation pour répondre aux besoins de la main-d’oeuvre et du marché du travail en Egypte.
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