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Salima Mukansanga entre dans l’Histoire

Karim Farouk , Mercredi, 16 novembre 2022

La Rwandaise Salima Mukansanga est la première Africaine à devenir arbitre au Mondial de football. Un exploit inédit pour cette femme qui a appris à aller au-delà de ses limites.

Salima Mukansanga entre dans l’Histoire

La Rwandaise Salima Mukansanga est entrée dans la légende de la Coupe du monde après avoir été sélectionnée, parmi trois femmes, pour arbitrer, pour la première fois de l’Histoire, dans l’événement le plus prestigieux de la planète foot. Mukansanga (34 ans), la plus jeune de ses collègues, a figuré parmi une liste finale de 36 arbitres de champ au Qatar.

Débutant sa carrière en 2008 au Rwanda à l’âge de 20 ans, elle a acquis le badge international en 2012 et, depuis, vécu une ascension fulgurante. En 2014, elle arbitre dans le Championnat d’Afrique, en 2016, elle officie la finale de la Coupe d’Afrique féminine avant de se hisser au niveau global en arbitrant lors du Mondial féminin des moins de 17 ans en 2018.

L’année suivante elle franchit un palier en officiant lors de la Coupe du monde féminine en France avant de tenir un sifflet lors des Jeux olympiques de Tokyo 2020, qui ont finalement eu lieu en été 2021. Sa carrière prend une autre dimension après être devenue la première femme à arbitrer lors de la Coupe d’Afrique des nations 2021 au Cameroun. Le 18 janvier 2022, Mukansanga est au sifflet du match de la phase de poule entre la Guinée et le Zimbabwe au Stade d’Ahmadou Ahidjo à Yaoundé (ndlr : Victoire 2-1 pour le Zimbabwe).

« Je suis chanceuse. Je viens d’un pays qui donne aux femmes des chances égales aux hommes de faire ce qu’elles veulent, ce qui leur profite en fonction de leurs capacités et de leur engagement. C’est quelque chose qui m’a poussée à être plus active et à travailler dur sur ma carrière. J’avais très peur lors de ce match mais j’avais tout le monde autour de moi pour me supporter et me donner confiance », a-t-elle dit lors d’un entretien avec la chaîne Deutsche Welle.

La Coupe du monde du Qatar semble l’ultime récompense pour Mukansanga qui aspirait d’abord à être joueuse de basketball avant de se convertir en arbitre après avoir été rejetée en raison de sa taille. « La Coupe du monde, je ne m’interdisais pas d’en rêver depuis le début d’année. C’est une grande réussite, un honneur et une histoire. Nous pouvons montrer que nous pouvons arbitrer un match d’homme à haut niveau … et réussir », conclut-elle.

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