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200 ANS D’ÉGYPTOLOGIE : Au carrefour du déchiffrement

Doaa Elhami , Mercredi, 28 septembre 2022

La Bibliotheca Alexandrina organise une exposition et une conférence sur « Les hiéroglyphes au XXIe siècle », en coopération avec l’IFAO et le Musée de Champollion en France.

Au carrefour du déchiffrement

Trois grandes institutions coopèrent pour fêter le bicentenaire de déchiffrement des hiéroglyphes: la Bibliotheca Alexandrina (BA), représentée par le Centre des études des calligraphies, l’Institut Français d’Archéologie Orientale (IFAO) au Caire et le Musée de Champollion de Figeac, en France. Une célébration qui couronne les festivités effectuées durant toute l’année, reliant le déchiffrement au monde de la technologie et de la numérisation. Ainsi sera tenue à la Bibliotheca Alexandrina, du 10 au 13 octobre, la conférence « Les hiéroglyphes au XXe siècle » et deux expositions à la BA et au Musée de Figeac.

Au Musée de Champollion, l’exposition présentera un nombre de panneaux expliquant le décodage des écritures. « Cette idée est basée sur la méthode suivie par Jean-François Champollion », souligne Azza Ezzat, directrice des recherches et de la publication à la BA. Elle ajoute que l’exposition présente cette méthode à travers le déchiffrement des anciennes langues et leurs signes ressemblant à ceux des hiéroglyphes comme la langue Maya. Les scientifiques ont suivi la même méthode de déchiffrement effectuée par Champollion pour déchiffrer toutes les anciennes langues, basée sur la recherche d’un seul texte bilingue ou trilingue pour en faire la comparaison. Les chercheurs essayent de comprendre l’alphabet du texte afin de pouvoir le lire, et tentent ensuite de former des mots avec cet alphabet pour enfin composer un dictionnaire. Ces chercheurs étudient ensuite les règles grammaticales et, dans une dernière étape, vérifient les résultats obtenus sur d’autres textes.

Quant à l’exposition organisée par le Centre des études des calligraphies de la BA, 33 panneaux raconteront au visiteur l’histoire de l’écriture en Egypte. « On présente au visiteur trois sections: au début, on expose les écritures premières, comme les hiéroglyphes, le démotique, le hiératique et le copte. Ensuite, on met l’accent sur les écritures connues en Egypte pendant le XIXe siècle et la première moitié du XXe, à l’exemple de l’arménienne, la cyrillique et l’hébraïque, et à la fin, on met en relief les différents types d’écritures arabes comme le naskh, le thuluth et le koufi », précise Ezzat. Il y aura aussi plusieurs pièces qui seront exposées. Parmi celles-ci figurent deux volumes du dictionnaire d’Ahmad Kamal. « C’est le premier dictionnaire, en 22 volumes, de la langue de l’Egypte Ancienne traduit en arabe et en français. La bibliothèque a obtenu de sa famille 18 volumes des 22 », souligne la directrice, ajoutant que la BA a pris un an de travail pour restaurer les 18 volumes tout en gardant leur forme d’origine. Ensuite, le Centre des études des calligraphies a travaillé scientifiquement sur ce dictionnaire pour connaître la méthode suivie par Kamal pour le réaliser. Les volumes que présente l’exposition renferment des pages indiquant que l’auteur s’est servi de la pierre de Rosette dans la traduction de certains mots.

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