Mercredi, 24 avril 2024
Dossier > 30 JUIN >

Le gazoduc arabe

Mercredi, 29 juin 2022

Achevé en 2009, le gazoduc arabe va être utilisé pour acheminer le gaz naturel égyptien vers le Liban en passant par la Jordanie et la Syrie.

Le gazoduc arabe

L’histoire du gazoduc arabe remonte à la fin des années 1990, lorsque plusieurs pays arabes ont convenu de construire un gazoduc pour transporter, dans un premier temps, du gaz égyptien et, dans un second temps, iraqien, vers la Syrie, la Jordanie, le Liban et la Turquie.

Les études du projet ont commencé dès 1998 et les travaux en 2000. S’étendant sur une longueur de 1200 km, son coût total a atteint 1,2 milliard de dollars. Composé de 4 phases, il commence en Egypte dans le complexe de gaz du Désert occidental et dans celui de Port-Saïd pour arriver jusqu’à Al-Arich, au Sinaï. D’Al-Arich, le gazoduc poursuit son chemin vers le port de Aqaba en Jordanie sur une longueur de 265 km, dont 15 km sous le golfe de Aqaba. La deuxième phase s’étend sur 390 kilomètres de Aqaba à Al-Réhab, à environ 30 km de la frontière jordano-syrienne. La troisième phase se trouve en Syrie et s’étend de la frontière avec la Jordanie jusqu’à la ville de Homs sur une longueur de 320 km. La quatrième phase relie Jaber (du côté syrien de la frontière avec la Jordanie) à la frontière syro-turque et se termine au Liban. Le gazoduc arabe était susceptible de se connecter avec le gazoduc Nabucco proposé par la Turquie pour approvisionner l’Europe. Mais le projet turc a été finalement abandonné.

Le gaz égyptien a été acheminé pour la première fois via le gazoduc arabe en 2005, quand l’Egypte et la Jordanie ont achevé la construction de la deuxième phase du gazoduc à la suite d’un accord de 15 ans signé par les deux pays en 2004. En 2012, l’acheminent s’est momentanément interrompu à cause des explosions qui ont frappé le gazoduc à la suite de la Révolution du 25 Janvier, puis le gouvernement égyptien a poursuivi ses exportations vers la Jordanie, mais en moins grande quantité. « A l’époque, l’Egypte n’avait pas assez de réserves, car l’Etat avait commencé à augmenter l’utilisation du gaz naturel dans la génération de l’électricité », explique Gamal Al-Qalioubi, professeur d’ingénierie du pétrole et de l’énergie à l’Université américaine du Caire.

Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique