Al-Ahram Hebdo : Le ministère de l’Immigration, en coopération avec la commission de la jeunesse, a lancé une initiative visant à renforcer l’attachement des Egyptiens de l’étranger à la patrie. En quoi cela consiste-t-il ?

Mahmoud Hussein : Les jeunes résidant à l’étranger sont considérés comme des ambassadeurs de l’Egypte dans les pays où ils se trouvent et l’arme la plus importante de la force douce de l’Etat égyptien, ce qui exige de notre part la consolidation de leur attachement à leur patrie. Dans ce contexte, l’Etat, représenté par le ministère de l’Immigration et les membres de la commission de la jeunesse au parlement, ont lancé plusieurs initiatives comme « Parlez arabe » et « La Voix de l’Egypte en Afrique ». Cette dernière initiative vise à renforcer le patriotisme des jeunes Egyptiens à l’étranger et spécifiquement ceux appartenant aux deuxième et troisième générations qui sont nés hors d’Egypte. Ces jeunes sont très souvent la cible d’idées erronées à propos de l’Egypte. Des rencontres en ligne ou en présentiel dans les consulats et les ambassades sont organisées avec ces jeunes pour discuter du développement dont témoigne l’Egypte. On leur présente des programmes destinés à les protéger des idées extrémistes et des informations erronées sur leur pays, afin qu’ils soient à l’avant-garde de la défense de la réputation de l’Egypte.

— Quels sont les domaines et les activités qui leur sont présentés ?

— On essaye de leur présenter les détails des projets de développement actuels au niveau des infrastructures et des villages égyptiens dans le cadre de l’initiative Vie décente, et on tente également de leur montrer d’une manière transparente tous les obstacles et les défis auxquels le pays est confronté. Nous sommes honnêtes avec eux, on leur montre le développement sur le terrain, mais on leur explique aussi qu’il reste beaucoup à faire. Mais le plus important c’est qu’ils doivent contribuer de manière directe ou indirecte au développement de leur patrie.

— Comment atteindre le plus grand nombre de jeunes à l’étranger ?

— Il s’agit d’un travail collectif. Le ministère de l’Immigration, en coopération avec le ministère des Affaires étrangères via ses ambassades et ses consulats dans le monde et moi-même en tant que président de la commission de la jeunesse au parlement, nous nous chargeons de diffuser cette initiative dans le plus grand nombre de pays possible. On a créé des sites Web, des pages d’annonce sur les réseaux sociaux pour organiser des rencontres virtuelles et des visites et faire connaître les objectifs de notre initiative.

Actuellement, nous étudions la possibilité d’établir une union pour les jeunes Egyptiens à l’étranger en coopération avec tous les ministères et institutions concernés pour faciliter la communication et la coopération avec ces jeunes.