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Marc Baréty : Ces jeunes diplômés contribuent au tissu économique franco-égyptien

Amira Doss , Mercredi, 01 juin 2022

L’ambassadeur de France en Egypte, Marc Baréty, s’exprime à l’occasion de la cérémonie tenue au siège de l’ambassade de France célébrant les 25 ans du DGCI.

Marc Baréty

Al-Ahram Hebdo : D’après vous, que reflèt ent ces 25 ans de partenariat entre les universités égyptiennes et celles françaises ?

Marc Baréty : Je vous remercie de vous intéresser à la coopération franco-égyptienne dans le domaine universitaire et des études supérieures. Ce soir, c’est une bonne occasion parce que nous célébrons les 25 ans du Département de Gestion et de Commerce International (DGCI), une coopération entre l’Université de Aïn-Chams et l’Université de Poitiers qui offre deux diplômes. C’est une formation de qualité qui offre à la fois des connaissances, une expertise, mais aussi des débouchées pour l’avenir. La relation entre Aïn-Chams et l’Université de Poitiers constitue l’un des nombreux aspects de coopération dans le domaine des études supérieures. C’est un domaine important dans les relations entre la France et l’Egypte parce que c’est ce qui permet de créer des liens extrêmement durables entre le peuple égyptien et le peuple français, entre les jeunes Egyptiens et les jeunes Français. Et cette relation franco-égyptienne, qui est extrêmement importante pour nous, est extrêmement dynamique, c’est une relation qui se nourrit en particulier des relations entre les deux peuples. Les relations officielles, c’est important, les relations économiques aussi, mais les relations entre les deux peuples c’est aussi très important. Donc, on a avec le DGCI des jeunes Egyptiens qui sont diplômés, qui connaissent parfaitement la culture française, la culture égyptienne, qui sont à l’aise partout et qui pourront en France ou en Egypte, ou partout ailleurs dans le monde, porter ce message d’entente.

— Est-ce que de nouveaux projets de partenariat dans le domaine universitaire sont prévus ?

— Au niveau des coopérations académiques et scientifiques, nous essayons d’élargir les partenariats de manière assez constante. Des programmes et des bourses qui permettront aux étudiants égyptiens de voyager. Après, il y a d’autres pistes qui sont explorées avec de nouvelles filières. L’Université Française d’Egypte (UFE) commence à prendre son essor de manière plus rassurée. Dans tous les domaines, il y a de quoi faire, dans les domaines scientifiques, dans celui de l’économie et du droit. Je pense qu’il y a des domaines qui sont aussi extrêmement porteurs et importants, tout ce qui est lié à l’environnement et au changement climatique. Là ce sont des choses qui sont encouragées. Le président Macron a créé, il y a maintenant trois ans, des bourses spécifiques pour encourager les jeunes étudiants partout dans le monde à s’intéresser aux sciences écologiques et environnementales. Je pense que c’est quelque chose qui, dans la perspective de la COP27 qui aura lieu à Charm Al-Cheikh en novembre, a une importance particulière.

— Comment ces filières francophones lancées en Egypte il y a plus de vingt ans ont-elles permis de tisser des liens assez exceptionnels entre les deux pays ?

— D’abord, on produit des diplômés qui sont à l’aise dans les deux langues, même dans les trois langues, qui sont à l’aise dans les deux cultures, et qui ont surtout des compétences. Ils peuvent se faire recruter dans divers domaines, notamment dans le domaine des entreprises. Donc, ils contribuent au tissu économique franco-égyptien. Et cela c’est un apport qui est considérable. Il permet une meilleure compréhension, de meilleurs échanges. Je pense que pour nous, c’est fondamental dans notre approche de la relation avec l’Egypte.

L’Egypte est essentielle pour la France et en contribuant à la formation de la jeunesse égyptienne, on a le sentiment de faire quelque chose qui est utile pour l’Egypte, pour la France, pour toute la région et pour le monde entier. Parce qu’on est aujourd’hui dans un monde d’une certaine manière sans frontière. Les étudiants font leurs études un peu partout, ils vont travailler aussi dans nombreux pays, pas forcément en France ou en Egypte. Ils s’expatrient et c’est donc là une sorte de société mondiale qu’on est en train de créer avec des gens qui ont des compétences remarquables et qui, je l’espère, permettront de s’épanouir dans ce monde qui est de plus en plus chargé de défis.

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