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Les artères du développement

Ghada Ismaïl, Mercredi, 20 avril 2022

La modernisation du réseau routier est au coeur du plan du développement du Sinaï. Objectif : Rompre l’isolement de la péninsule, assurer son développement et préserver la sécurité nationale de l’Egypte.

Les artères du développement
La modernisation du réseau routier vise à relier le Sinaï au reste du pays.

Tout au long de son histoire, la péninsule du Sinaï était loin des principales routes commerciales reliant l’Europe à l’Asie qui, avant le creusement du Canal de Suez, passaient par les ports d’Alexandrie pour arriver, à travers le Delta, aux ports de la mer Rouge et de Suez. En fait, le processus de développement ne peut être réalisé sans une infrastructure solide reliant cette région au monde extérieur. L’Etat égyptien s’est donc intéressé au développement du réseau routier reliant la vallée du Nil au Sinaï, en plus du réseau routier interne de la péninsule pour réaliser un triple objectif : Rompre l’isolement du Sinaï, assurer son développement et préserver la sécurité nationale de l’Egypte. Le départ était l’inauguration de l’axe du 30 juin, long de 210 km, pour faciliter l’interconnexion verticale entre la région du Grand Caire, le Delta et la mer Rouge d’un côté, et les régions du Canal de Suez et du Sinaï de l’autre côté. L’Etat a également aménagé la route périphérique internationale, de 780 km, qui relie l’ouest du pays près des frontières avec la Libye à la région de Port-Saïd à l’est du pays. Sur un autre volet, les routes internes au Sinaï ont été réaménagées de manière à former un réseau solide facilitant la circulation des véhicules et des personnes entre les régions du nord, du sud et du centre de la péninsule. Ainsi, le développement de trois routes au nord du Sinaï, dont la plus importante est la route Al-Arich-Khafaga, d’une longueur de 80 km, a été achevée. L’Etat a également réussi à réaménager 7 autres routes, au centre du Sinaï, d’une longueur totale de plus de 600 km et 5 routes de 500 km de long au sud du Sinaï.

Une série de tunnels et de ponts flottants

Les tunnels sont les autres artères du développement. Avant 2014, il n’y avait qu’un seul pont et un seul tunnel pour se rendre au Sinaï : le pont suspendu d’Al-Salam et le tunnel du martyr Ahmad Hamdi. Par conséquent, l’Autorité du Canal de Suez a augmenté le nombre de points d’amarrage du ferry flottant à 10, et a construit 5 ponts flottants. L’Etat a également augmenté le nombre de tunnels automobiles sous le canal à 5. Il s’agit des deux tunnels Tahya Misr à Ismaïliya, qui relient l’est à l’ouest d’Ismaïliya et qui permettent d’arriver au Sinaï en 15 à 20 minutes, des deux tunnels à Port-Saïd pour faciliter le commerce dans la région du canal, et du tunnel du martyr Ahmad Hamdi à Suez. Parmi les projets les plus importants figure celui du train électrique express Aïn Sokhna-Al-Alamein-Matrouh. D’une longueur de 660 km, ce train reliera les villes du canal au reste des gouvernorats.

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