Les universités privées oeuvrent à attirer de plus en plus les étudiants en introduisant des sections demandées sur le marché du travail.
L’Egypte compte aujourd’hui 3 types d’universités différentes : publiques, privées et internationales. Les plus anciennes, au nombre de 24, sont les universités publiques, telles que celles du Caire, d’Alexandrie ou de Aïn-Chams. Accessibles à toutes les classes sociales, sans discrimination, elles n’appliquent que de faibles frais d’inscription : autrefois d’une livre égyptienne, ils s’élèvent aujourd’hui à une somme pouvant aller de 140 L.E. à 375 L.E. Les étudiants peuvent s’y inscrire selon le pourcentage obtenu à l’examen de fin d’études du secondaire : le bureau d’orientation leur propose un choix de filières accessibles, parmi lesquelles ils doivent choisir. Mais avec l’augmentation des pourcentages réalisés par les étudiants au bac, les universités publiques éprouvent de plus en plus de difficultés à accueillir tout le monde et tentent discrètement de sélectionner leurs étudiants.
Des filières sélectives ont ainsi commencé à apparaître, il y a une quinzaine d’années. Souvent nommées « Credit Hours », celles-ci sont chères (de 10 000 L.E. à 20 000 L.E. de frais annuels) et accueillent de petits effectifs (environ 50 étudiants). Leurs diplômes sont souvent délivrés en commun par l’université publique et une université européenne.
Pour répondre à l’afflux d’étudiants, des universités privées ont également ouvert leurs portes, comme celle du 6 Octobre ou encore l’Université d’Egypte pour les sciences et la littérature. 29 universités privées et étrangères sont ainsi recensées, elles offrent toutes les disciplines : sciences, arts, technologie, informatique … et même la médecine, bien que l’accréditation de cette filière leur ait été difficilement accordée. Pour pouvoir exercer en tant que médecins, les étudiants de ces universités ont intenté un procès à l’ordre des Médecins, qui refusait de les reconnaître. Ils pratiquent aujourd’hui la médecine comme leurs homologues des universités publiques.
Parmi les universités internationales, l’Université Américaine du Caire (AUC) est la plus ancienne, fondée en 1919. Ses diplômes sont un véritable passeport pour des emplois mieux rémunérés que la moyenne. Revers de la médaille, cette université est aussi la plus chère de sa catégorie : 100 000 L.E. par an au minimum. D’autres universités internationales ont vu le jour après elle, comme les universités allemande, britannique et française. Chacune d’entre elles tente de conforter sa place sur le marché en introduisant des sections diversifiées, de préférence parmi les plus demandées sur le marché du travail. Mais la concurrence est forte, par conséquent, l’introduction de nouvelles sections doit aller de pair avec le renouvellement constant des enseignements dans les départements qui existent déjà, afin de pouvoir survivre.
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