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Branle-bas dans les marchés mondiaux

Gilane Magdi , Mercredi, 02 mars 2022

Coup de tonnerre sur les marchés mondiaux des métaux et des céréales.

Branle-bas dans les march s mondiaux

Le prix de l’or a atteint son niveau le plus élevé en 15 mois pour atteindre 1 903 dollars l’once après le déclenchement du conflit, avant de baisser légèrement pour atteindre 1 889 dollars l’once le 27 février. « Nous pensons que la baisse des prix est prématurée, qu’il existe un risque d’aggravation du conflit et qu’il ne s’agirait que d’une correction temporaire », a déclaré Daniel Briesemann, analyste de la Commerzbank, à l’agence britannique Reuters. Pour sa part, le responsable de la stratégie des marchés des matières premières chez Bank of China International, Xaio Fu, a averti que « la prime de risque et la demande de valeur refuge continueront de soutenir l’or, mais la hausse est limitée par la possible hausse des taux d’intérêt bancaires par la Réserve fédérale américaine en mars ».

Le déclenchement de cette guerre intervient au moment où les Banques Centrales, au niveau mondial, se sont engagées à augmenter leurs taux d’intérêt bancaires en vue de contrôler l’inflation galopante sous l’effet de la pandémie.

Les métaux (cuivre, palladium, nickel) ont eux aussi fortement réagi à l’annonce de l’invasion. L’aluminium a augmenté de 4 %, arrivant à 3 430 dollars la tonne, un nouveau record historique. Non seulement la Russie en est l’un des principaux producteurs au monde, mais en plus la fabrication de l’aluminium est très énergivore. La hausse des prix de l’électricité alimente la hausse du métal.

Quant aux prix des céréales, qui sont déjà en hausse sous l’effet de la pandémie de Covid-19, ils n’ont cessé de grimper dès le déclenchement de la guerre russe de peur de rupture d’approvisionnement. Le blé vient en tête de liste, atteignant son pic à 340 euros la tonne en cours de journée du jeudi 24 février, avant de se stabiliser autour de 315 euros en fin de séance. Un niveau supérieur à l’ancien record, 300 euros la tonne, en novembre 2021. Moscou, premier exportateur au monde, représente 20 % des échanges internationaux de blé. Quant à l’Ukraine, elle représente 10 % des exportations du blé, 20 % du maïs et 50 % de l’huile de tournesol.

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