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Deux révolutions, 1798 et 1801

Doaa Elhami, Mardi, 16 juillet 2013

Deux révoltes auront été nécessaires pour mettre fin à l'occupation française. La première n'ayant pas abouti, le peuple se soulèvera 18 mois plus tard.

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Le général Kléber.

Quelques mois de présence des troupes françaises au Caire furent suffisants à déclencher la première révolution du Caire, le 20 octobre 1798. L’Expédition de Napoléon Bonaparte n’avait pas tenu ses promesses faites au peuple égyptien. 18 mois après son départ prend place une deuxième révolution au Caire, cette fois sous la régence de son adjoint, Kléber. Le peuple égyptien n’aura pas pu sup­porter les troupes françaises plus de trois ans.

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Soliman Al-Halabi, assassin de Kléber, a trouvé la plus cruelle méthode d'exécution.

L’histoire com­mence lorsque Napoléon Bonaparte augmente les impôts et détruit les portes des ruelles. Ses sol­dats pillent les mai­sons à la recherche d’argent ou de bijoux. Lorsque le peuple se rebelle, Bonaparte tire au canon sur certains quartiers de la ville depuis la colline de Moqattam.

Ses troupes profa­nent aussi la mos­quée d’Al-Azhar en y entrant avec leurs chevaux. Le peuple organise alors des émeutes comman­dées par les oulé­mas d’Al-Azhar. Suite à ces manifes­tations, il y eut près de 2 500 morts égyptiens contre 16 français. Afin de tenter de mettre fin à cette révolution, 6 oulémas sont exé­cutés dans la Citadelle. Une violence qui se trans­forme en spirale.

Après le départ de Bonaparte, les émeutes reprennent une seconde fois. Cette fois c’est Kléber qui est en charge de l’armée française. Citoyens, notables, hommes de religion … tous se révoltent contre les Français. « Il y a eu de fortes querelles et beaucoup de morts. Les Français, de leur côté, se sont réfugiés dans leur camp à Ezbekieh. Quant aux révolutionnaires, ils se sont armés et transforment la rési­dence du juge et les maisons des alen­tours en casernes militaires », explique Ahmed Qadri, direc­teur des monuments islamiques du centre du Caire.

Le champ de bataille se transpose progressivement à Boulaq, au quartier général des Français. La bataille, qui dure­ra presque un mois, se termine avec l’as­sassinat de Kléber. Mais deux révoltes consécutives et très peu espacées dans le temps auront été nécessaires à obtenir gain de cause.

« Plus récemment, le peuple s’est aussi révolté deux fois. Il n’a pas obtenu ce qu’il voulait la pre­mière fois et a recom­mencé », estime Ahmed Qadri .

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