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Hazem Abou Shanab : Il ne peut y avoir de paix sans que les droits des Palestiniens, en premier lieu un Etat indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale, soient garantis

Osman Fekri, Mardi, 02 octobre 2018

3 questions à l’ambassadeur Hazem Abou Shanab, membre du Conseil révolutionnaire du Fatah.

Hazem Abou Shanab

Al-Ahram Hebdo : Quelles sont les raisons du blocage persistant entre le Fatah et le Hamas, malgré les efforts de réconciliation menés par l’Egypte ?

Hazem Abou Shanab : L’une des raisons est la tentative d’attentat à l’encontre du premier ministre palestinien, Rami Hamdallah, à Gaza. Le Hamas s’est empressé à discuter d’arrangements sécuritaires avec Israël, et ce, au détriment des discussions avec le Fatah. Mais avant tout, la raison la plus importante est que le Hamas ne respecte tout simplement pas les engagements pris entre les deux parties.

Aujourd’hui, la situation est différente par rapport à il y a un mois. La tension augmente et les médias israéliens donnent une image amplifiée de ce qui se passe aux frontières, doublée de déclarations fracassantes de la part de personnalités de droite au sein du gouvernement. Tout cela pour pousser vers une nouvelle guerre.

— Vous avez dit que le Hamas ne respectait pas ses engagements, cela signifie-t-il que l’accord de réconciliation est tombé à l’eau ?

— Le Hamas n’a pas transféré le pouvoir aux institutions de l’Autorité palestinienne et au gouvernement comme prévu. C’est là la clé du problème. C’est l’entrave essentielle à une vraie réconciliation. Le Hamas tient toujours en main tout dans la bande de Gaza. Il impose des taxes illégales aux Gazaouis, ses combattants armés se déplacent partout dans la bande de Gaza. Tout cela est contraire à la loi palestinienne.

— Pour ce qui est du dossier israélopalestinien, pensez-vous que le discours de Abbas ou de Trump à l’Onu puisse changer quelque chose ?

— Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a fait un discours très diplomate à l’Assemblée générale de l’Onu, et ce, malgré les mesures prises par les Etats-Unis à l’encontre de la paix et des Palestiniens en général, comme le transfert de l’ambassade à Jérusalem ou l’arrêt des contributions financières à l’UNRWA.

Aujourd’hui, il est clair qu’il ne peut y avoir de paix sans que les droits des Palestiniens, en premier lieu le droit à un Etat indépendant avec Jérusalem- Est pour capitale, soient garantis. Et, comme l’a dit le président palestinien à l’Assemblée générale, il n’est plus admissible que les Etats-Unis soient le seul parrain de n’importe quelle tentative de négociations.

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