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De multiples forces opèrent sur la scène libyenne. Passage en revue.

Ghada Ismaïl avec AFP, Mardi, 20 février 2018

L’Armée nationale libyenne

Elle est dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est. Elle contrôle la majeure partie de l’est libyen et le croissant pétrolier à la frontière avec l’Egypte, à l’exception de Derna, contrô­lée par une faction extrémiste proche d’Al-Qaëda. L’armée étend aussi son influence dans le sud, notamment à Koufra et aux alentours de Sebha. L’Armée natio­nale libyenne se trouve en première ligne face aux groupes islamistes en Libye. Pendant la période comprise entre juillet 2014 et septembre 2017, l’Armée natio­nale libyenne a mené des opérations mili­taires pour empêcher la concentration des groupes islamistes et assurer la pour­suite de la production pétrolière, en par­ticulier dans la zone pétrolière du crois­sant pétrolier.

Les milices de Tripoli

Trois importantes milices appuient le Gouvernement d’union nationale (GNA). Il s’agit de :

La « Première force », dans l’est et le centre de la capitale, et la « Force d’Al-Radaa » (dissuasion), formée de salafistes non-djihadistes, basée à l’est de Tripoli, qui font la police et arrêtent à la fois les trafi­quants (drogue, alcool) et des personnes soupçonnées d’appartenir à Daech.

La Katiba d’Abou-Slim contrôle, elle, le quartier populaire d’Abou-Slim dans le sud de Tripoli. Ces milices pro-GNA ont chassé ces derniers mois de la capitale plusieurs groupes fidèles à Khalifa Ghweil, ex-chef d’un gouvernement non reconnu en place avant le GNA.

Misrata

Les milices de Misrata sont divisées, entre pro et anti-GNA, ces dernières étant alliées à des groupes islamistes armés fidèles au chef religieux controversé Sadek Al-Ghariani et à M. Ghweil. Des Misratis se trouvent à Tripoli et sont éga­lement présents à Syrte et ses environs, qu’ils ont libérés de Daech à la fin de l’année dernière.

Zentan

Chassés de Tripoli en 2014, les Zentanis se sont repliés dans leur ville (au sud-ouest de la capitale). Ils sont hostiles aux courants islamistes et plusieurs d’entre eux affichent clairement leur soutien au maréchal Haftar. Les milices de Zentan contrôlent des champs pétroliers dans l’ouest du pays.

La Brigade des martyrs d’Abou-Slim

Il s’agit d’une milice djihadiste proche d’Al-Qaëda qui contrôle Derna depuis qu’elle en a chassé Daech. Fezzan est la zone de tous les trafics avec une mosaïque de forces tribales et de groupes ethniques en lutte pour le contrôle de la contre­bande et des champs pétroliers.

Les Touaregs

Ils contrôlent notamment les frontières avec le sud de l’Algérie et la partie occi­dentale du Niger.

Les Toubous

Ils sont présents dans la zone frontalière avec le Niger, le Tchad et une partie du Soudan. Des affrontements réguliers opposent la minorité Toubou, alliée à Khalifa Haftar, à des tribus arabes qui sou­tiennent le GNA.

Daech

Après avoir été chassé en décembre 2016 de Syrte qu’ils ont occupée durant des mois, plusieurs djihadistes de Daech se sont repliés vers le sud et autour de Syrte, où ils représentent toujours une menace pour le pays.

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