« Se qualifier pour la Coupe du monde est devenu une mission très difficile », assure Mohamad Abdel-Motteleb, vice-président de la Fédération égyptienne de basket-ball, résumant le long parcours que font les sélections pour atteindre la Coupe du monde qui aura lieu au mois de septembre 2019 en Chine. La FIBA (Fédération Internationale de Basket-ball) a mis en place une nouvelle formule pour la qualification des sélections participantes à la Coupe du monde de basket-ball prévue en septembre 2019. 80 pays prendront part à ces qualifications à travers des matchs allers-retours sur une période de 15 mois, à l’issue desquels 31 pays qualifiés se joindront au pays organisateur (soit 32 pays au total) pour la phase finale de la Coupe du monde. Ce sera la première édition où une phase finale de Coupe du monde de basket-ball se déroule avec 32 équipes. D’habitude, les sélections africaines qui disputaient la Coupe du monde se qualifiaient à travers les Championnats d’Afrique. Mais désormais, chaque continent validera son ticket pour la Coupe du monde par le biais des éliminatoires.
Constitution des groupes
A cet effet, le tirage au sort des éliminatoires a été effectué cette semaine. Dans la zone Afrique, 16 équipes sont en lice. Elles ont été réparties en 4 groupes avec à la fin 5 sélections qualifiées pour la Coupe du monde à l’issue de matchs allers-retours. Dans le groupe A, on trouve la Guinée, l’Afrique du Sud, le Cameroun et la Tunisie. Le groupe B regroupe l’Ouganda, le Rwanda, le Mali et le Nigeria, Champion d’Afrique en titre. La RD Congo, l’Angola, le Maroc et l’Egypte forment le groupe C. Et finalement, le groupe D comprend la Côte d’Ivoire, le Mozambique et le Sénégal ainsi qu’un dernier pays pas encore annoncé.
Le groupe C comprenant l’Egypte est très difficile. L’Angola, finaliste de la dernière édition du Championnat d’Afrique, est l’une des plus fortes sélections de basket-ball en Afrique. Cette sélection regroupe des joueurs locaux qui, bien que n’évoluant pas en Europe ou en Amérique, sont très talentueux. « Les joueurs de cette équipe préparée et bien entraînée ont l’habitude de jouer ensemble. Cela sans compter que toutes les équipes qui possèdent des joueurs qui évoluent à l’étranger ne pourront pas les compter dans leur effectif », souligne Abdel-Motteleb, qui est également membre du comité des compétitions au sein de la Fédération internationale de basket-ball.
La sélection de RD Congo, possède, elle aussi, une excellente équipe formée en majorité de joueurs professionnels en NBA (Championnat américain de basket-ball). Quant à l'équipe du Maroc, elle est considérée, selon les experts, comme la plus dangereuse équipe du groupe D. « C’est une équipe parfaite. Elle comprend des joueurs très jeunes et très talentueux. Leur jeu est fluide et technique », renchérit Abdel-Motteleb.
La préparation des Pharaons
Selon Magdi Abou-Freikha, président de la Fédération égyptienne de basket-ball, la sélection égyptienne se prépare dès maintenant à ces éliminatoires qui débuteront au mois de novembre prochain. La sélection égyptienne partira au mois de juillet prochain pour disputer un tournoi amical en Chine. Elle ira ensuite en Corée pour disputer deux matchs amicaux avec la sélection coréenne. De retour en Egypte, la sélection se regroupera pour un camp de préparation avant de partir en République du Congo pour disputer les Championnats d’Afrique. Le Congo sera probablement la dernière étape de préparation des Pharaons avant les éliminatoires. « On doit mener à bien notre programme de préparation. C’est un grand défi qui demandera les efforts de tous, surtout que ces éliminatoires ont lieu en pleine période universitaire et que les joueurs égyptiens professionnels jouant aux Etats-Unis ne pourront pas rejoindre l’équipe », explique Abdel-Motteleb.
Cependant, la nouvelle formule des éliminatoires qui dépend essentiellement de matchs allers-retours donnera enfin sa chance à l’Egypte d’accueillir des matchs de la zone d’Afrique. Une opportunité qui n’avait pas eu lieu depuis 2003, date de la dernière organisation par l’Egypte des Championnats d’Afrique. « Jouer face à son propre public donne une grande force aux joueurs égyptiens », conclut Abou-freikha.
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