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Ceux par qui l'Egypte s'illustre

Doaa Badr, Mardi, 23 août 2016

Aux JO de Rio de Janeiro, plusieurs sportifs égyptiens ont réalisé de bonnes performances et 3 ont déjà décroché des médailles. Focus.

Ceux par qui l

Hédaya Malak, médailléede bronze en taekwondo

Hédaya Malak, médaillée de bronze en taekwondo
(Photo : Reuters)

« J’ai finalement réalisé mon rêve de monter sur le podium olympique. Cette médaille est le fruit d’un grand travail. Elle compense tous les sacrifices que j’ai dû faire pour en arriver là. Depuis ma 5e place réalisée aux JO de Londres 2012, je me prépare à cet instant », déclare Hédaya Malak, médaillée de bronze dans la catégorie des -57 kg en taekwondo.

Hédaya Malak a fait un excellent parcours à Rio. En 8es de finale, elle a écrasé la Colombienne Doris Es­mid Patino avec un score de 13-0. En quarts de finale, Malak a battu la Japonaise Mayu Hamada, 5e au classement olympique, en terminant le combat par un point décisif (3-0). En demi-finales, Malak a été battue par l’Espagnole Eva Gomez, 2e au classement olympique, également par point décisif (0-1). Dans le com­bat final pour la médaille de bronze, Malak a su dominer la Belge Rahe­leh Asemani, en terminant la ren­contre par point décisif également (1-0). « Remporter 3 matchs par point décisif (golden point en an­glais) prouve le très haut niveau de la compétition et la tactique habile mise en place par Malak », explique Farag Al-Emari, président de la Fédération égyptienne. En effet, Malak était l'une des candidates pour la médaille olympique. La saison 2015-2016 a été la meilleure saison connue de la jeune fille qui a réalisé un exploit sans précédent en se qualifiant pour les Jeux olympiques de Rio de Janeiro, après avoir remporté la médaille d’or du Grand Prix du Mexique. Cette championne a attiré l’attention depuis ses débuts au club Al-Seid du Caire grâce à un talent indiscutable et une concentration à toute épreuve. Depuis, elle ne cesse de décrocher des médailles internationales et remporte aujourd’hui le bronze aux JO de Rio.

Sara Samir, médaillée de bronze en haltérophilie

Sara Samir, médaillée de bronze en haltérophilie
(Photo : AFP)

« J’ai été très heureuse de remporter le bronze. Des sensations intenses de bonheur m’ont envahie au moment de recevoir ma médaille. En regardant le drapeau égyptien se lever, j’ai vu ma vie défiler devant moi. Je me suis souvenue de tous les sacrifices, de toutes les fatigues et de tous les efforts que j’ai fournis pour pouvoir monter sur ce podium. Je me suis sou­venue de mon père, décédé en 2015, qui m’a énormé­ment aidée à réaliser mon rêve », confie Sara Samir, médaillée de bronze en caté­gorie 69 kg d’haltérophilie. A 18 ans, Sara est la plus jeune Egyptienne à monter sur le podium olympique. La concurrence pour la mé­daille était très rude. Sara a décroché le bronze après avoir soulevé un total de 255 kg (112 à l’arraché et 143 à l’épaulé-jeté), ce qui est un nouveau record per­sonnel pour la jeune athlète. Sara a commencé l’haltéro­philie à l’âge de 12 ans en suivant les pas de son grand frère inscrit au club de l’Ins­titution militaire d’Ismaïliya. Pour la jeune fille, cette médaille n’est pas une grande surprise. Depuis des années, elle se prépare pour réaliser cet objectif. Médaillée d’or aux Jeux olym­piques de la jeunesse 2014 et championne du monde juniors puis 4e aux Mondiaux, Sara avait un palmarès prometteur de médailles. Un parcours pour lequel elle a fait beaucoup de sacri­fices comme cette année où elle a renoncé à passer le baccalauréat pour mieux se concentrer sur ses entraînements,

Mohamad Ihab, médaillé de bronze en haltérophilie

Mohamad Ihab, médaillé de bronze en haltérophilie
(Photo : AP)

« La joie me comble, cette médaille est très précieuse, c’est le fruit de mon travail et de mes sacrifices. Je dédie cette médaille à mon père décédé, car j’ai pu réaliser cela grâce à lui. J’étais sûr que Dieu serait avec moi et que j’allais remporter cette médaille. J’ai tout fait pour que cela se réalise. Mais ce n’était pas facile, la concurrence était rude », déclare avec émotion Mohamad Ihab, médaillé de bronze en catégorie 77 kg d’haltérophilie. Ihab a été à la hauteur des rêves égyptiens : il a remporté la médaille de bronze avec un total de 361 kg (165 à l’arraché et 196 à l’épaulé-jeté). Sur le po­dium, Ihab, en pleurs, a brandi une photo de son père décédé pour lui dédier sa médaille.

Le Kazakh Nijat Rahimov a remporté la médaille d’or devant le Chinois Xiaojun Lyu, laissant la médaille de bronze pour Ihab.

Pour en arriver là, le champion égyptien s’est distingué très tôt dans son parcours. Pratiquant cette discipline depuis l’âge de 8 ans au centre de jeunesse du Fayoum, en 2014, il prouve son talent en remportant 2 médailles de bronze aux Mondiaux. L’année 2015 a ensuite été une saison pleine de suc­cès pour le jeune champion, car il a rempor­té 2 médailles d’argent aux Mondiaux des Etats-Unis en soulevant 152 kg à l’arraché et 211 à l’épaulé-jeté. A 27 ans, il réalise son rêve en remportant la médaille de bronze olympique .

Inès Khorchid, 5e en lute

Inès Khorchid, 5e en lutte
(Photo : AFP)

« J’étais sur le point de remporter une médaille olympique, malgré une préparation médiocre », dit Inès Khorchid, 5e de la catégorie 69 kg en lutte féminine. La jeune lutteuse a réalisé un exploit dans sa discipline, en se classant 5e aux JO, une première dans l’histoire de la lutte féminine. Personne n’avait imaginé une telle performance de la jeune lutteuse. Inès a réalisé un parcours excellent. En 8es de finale, elle a battu la Vénézuélienne Marie Jose Acosta avec un score de 3-0. Puis en quarts de finale, elle a continué dans son élan en battant la Brésilienne Maria Gilda à 5-0. En demi-finales, elle a affronté l’expérimentée Natalie Vorobiva (Russie) qui a dominé la rencontre et qui a finalement battu l’Egyptienne 5-0. Dans sa lutte pour la médaille de bronze, l’Egyptienne a été battue une nouvelle fois par la Kazakhe Elmira Syzdykova 1-3. Malgré cette défaite, Inès Khorchid a fait une très bonne impression et attiré l’attention des responsables du sport égyptien

Chaïmaa Haridi, 4e en haltérophilie

Chaïmaa Haridi, 4e en haltérophilie
(Photo : Reuters)

« Selon mes records personnels, la médaille de bronze était à ma portée », s’exclame Chaïmaa Ha­ridi, 4e en catégorie +75 kg (haltérophilie). En réa­lisant un total de 278 kg (117 à l’arraché et 161 à l’épaulé-jeté), l’Egyptienne a terminé 4e derrière la Chinoise Suping Meng, la Pakistanaise Hyang Kim Kuk et l’Américaine Elizabeth Robles. Toutefois, selon les records personnels de l’Egyptienne, la mé­daille de bronze aurait bien pu lui revenir. Mais elle a échoué aux 117 kg à l’arraché à deux reprises et à l’épaulé-jeté elle n’a pu soulever les 169 kg.

Afaf Al-Hodhod, 5e en tir

Afaf Al-Hodhod, 5e en tir

« Je suis très heureuse d’avoir réalisé une telle performance », dit avec fierté Afaf Al-Hodhod, 5e au tir 10 m à air comprimé (pistolet). Afaf a véritablement montré pendant la compétition un niveau exceptionnel malgré une finale serrée, menée par la Chinoise Zhang Mengxue qui a remporté l’or, suivie par la Russe Vitalina Batsarashkina qui a décroché l’argent, puis la Grecque Anna Korakaki. A noter que la performance d’Afaf est une première dans l’histoire du tir égyptien. Afaf est la première Egyptienne à disputer une finale des JO. Personne n’avait ima­giné de telle performance de la part de la jeune femme. Le tir égyptien vient de faire un grand pas en avant grâce aux perfor­mances de Afaf Al-Hodhod et d'Ahmad Qamar. « Cela indique l’avenir prometteur pour le tir égyptien », souligne Hazem Hos­ni, président de la Fédération égyptienne de tir.

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