
Yéhia Qallache, président du syndicat des
Journalistes.
Le président du syndicat des Journalistes Yéhia Qallache, Khaled Al-Balchi, le secrétaire général, et Gamal Abdel-Rahim, le chef de la commission des libertés, sont appelés samedi à comparaître devant la justice, suite à une décision du procureur général. Les trois hommes, convoqués au bureau du procureur et accusés d’avoir abrité deux journalistes recherchés avant leur arrestation, avaient refusé de payer une caution de 10 000 L.E. pour leur remise en liberté. L’avocat Tareq Négéda, cadre du Courant populaire a payé cette somme, suite à la demande d’un groupe de journalistes. «
Nous avons refusé de payer parce que les accusations sont liées à la publication de nouvelles, et cela ne devrait pas entraîner l’emprisonnement ou le relâchement sous caution », a déclaré Al-Balchi.
Les trois hommes ont été interrogés 12 heures durant au bureau du procureur avant d’être inculpés pour avoir « abrité des fugitifs » et « diffusé de fausses informations », ont indiqué les avocats d’Al-Balchi, Karim Abdel- Radi et Abdel-Rahim, depuis le commissariat de police au Caire, où les trois hommes étaient retenus depuis 24 heures.
Ces arrestations interviennent moins d’un mois après que Yéhia Qallache a appelé à la démission du ministre de l’Intérieur et des excuses présidentielles en raison de l’entrée forcée de policiers le 1er mai au bâtiment du syndicat des Journalistes pour y arrêter deux reporters, Amr Badr et Mahmoud Al- Saqqa, accusés notamment d’incitation à manifester, en violation de la loi qui interdit en Egypte depuis novembre 2013 tout rassemblement non autorisé par le ministère de l’Intérieur.
Des journalistes ont récemment manifesté pour protester contre ce qu’ils considèrent comme « un recul » de la liberté de la presse en Egypte. Et le président du syndicat, Yéhia Qallache, avait vivement protesté et dénoncé un régime « en guerre contre la presse ».
Selon des experts, les accusations qui leur ont été assignées sont passibles de trois ans de prison.
Lien court: