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Natation : De fortes attentes

Doaa Badr, Mardi, 26 avril 2016

A l’approche des JO de Rio, l’Hebdo passe en revue dans une série d’articles, les différentes disciplines qui prendront part à cet événement. La natation égyptienne s’affiche pour la première fois parmi les concurrentes pour une médaille olympique.

Natation : De fortes attentes
Les nageurs égyptiens, dont Ahmad Akram, visent la finale aux JO. (Photo : Facebook des athlètes)

Cinq nageurs égyptiens ont validé leur ticket pour les Jeux Olympiques (JO) de Rio de Janeiro 2016. Chez les hommes, il s’agit d’Ahmad Akram (400 m libre et 1 500 m libre), Marwan Al-Qammach (200 m libre et 400 m libre), Mohamad Khaled (200 m 4 nages) et Ali Khalafallah (50 m libre). Quant aux dames, il s’agit de la vedette égyptienne Farida Osman (50 m libre et 100 m papillon).

Ces cinq athlètes se sont qualifiés en réalisant le minima qualificatif requis par la Fédération internationale dans plusieurs tournois de quali­fication olympique. Trois autres nageurs possè­dent encore une chance de se qualifier pour les JO en réalisant le minima de qualification olym­pique avant le 3 juillet prochain, ou en se clas­sant premier nageur au niveau africain. A préci­ser que, pour cette édition des JO, la natation égyptienne a déjà réalisé un exploit en se quali­fiant avec un nombre record d’athlètes.

Pour la première fois dans l’histoire de la natation, les Egyptiens disputeront les JO avec une forte chance de réaliser une bonne perfor­mance. « On participe à ces JO avec pour but d’atteindre la finale, ce qui sera le vrai exploit de la discipline » affirme Chérif Habib, direc­teur technique de la sélection nationale. La natation égyptienne a réalisé ces dernières années des prouesses sans précédent. Avec une apogée lors des derniers Championnats du monde de Kazan (Russie) en 2015 durant les­quels les deux stars de la sélection nationale, Ahmad Akram et Farida Osman, ont terminé respectivement 4e au 1 500 m libre et 5e au 50 m papillon, réalisant ainsi la meilleure perfor­mance égyptienne aux Mondiaux. « Il s’agit d’une première bonne performance depuis 1910, date de la création de la Fédération égyptienne de natation. Ces nageurs ont inscrit leur nom dans le registre de la natation égyp­tienne. Ajoutons aussi que l’Egypte possède un entraîneur égyptien international très expéri­menté qui est le directeur technique de la sélec­tion, Chérif Habib », déclare Yasser Idriss, pré­sident de la Fédération de natation.

Cette progression n’est pas le fruit du hasard. Elle est le résultat de la bonne performance réalisée au niveau international. « Cette bonne lancée a été réalisée grâce aux deux vedettes, Ahmad Akram et Farida Osman. En remportant la médaille d’or aux Mondiaux juniors 2011, Farida Osman a donné le bon exemple à ses compatriotes en leur prouvant la capacité à s’imposer au niveau mondial. Idem pour Ahmad Akram qui a confirmé cette idée en décrochant la médaille d’or aux Jeux olympiques de la jeunesse de Nanjing en 2014 », souligne Chérif Habib, qui était l’entraîneur d’Akram au club Ahli avant d’être son entraîneur en sélection nationale.

Battre leurs records

Depuis, les nageurs égyptiens ne cessent de battre leurs records personnels, au niveau natio­nal et africain. Nombre d’entre eux s’entraînent aux Etats-Unis grâce à une bourse d’études, ce qui a joué un rôle primordial dans leurs progrès. Ahmad Akram, âgé de 20 ans, a entamé l’année dernière ses études à l’Université américaine de Caroline du Sud. Quant à Farida Osman, la situation est un peu différente. Cette jeune nageuse est aux Etats-Unis depuis 3 ans à l’Uni­versité de Berkeley (Californie) pour ses études. « J’ai atteint ce haut niveau grâce à mon séjour aux Etats-Unis. Mes records ont nettement pro­gressé », confie l’Egyptienne.

Les autres nageurs égyptiens qualifiés jouis­sent aussi de bourses d’études dans les universi­tés américaines. D’ici les JO 2016, chaque nageur a un programme de préparation spécial. Marwan Al-Qammach a suspendu ses études cette année pour se consacrer à la préparation olympique. En ce moment, il se trouve en Afrique du Sud en camp de préparation avec son entraîneur privé. Tandis que les autres nageurs poursuivront leur préparation aux Etats-Unis, même après la fin de leurs études. Ahmad Akram sera le seul nageur qui doit ren­trer en Egypte fin mai pour continuer sa prépa­ration avec son entraîneur national, Chérif Habib. Il rejoindra les autres nageurs de la sélection nationale qui se préparent pour la qua­lification olympique. Le 1er juin, l’équipe nationale participera au Tournoi international de la République tchèque. Ensuite, l’équipe effec­tuera un camp de préparation en Hongrie avant de disputer un autre tournoi le 3 juillet en République tchèque.

Un mois avant les JO, l’encadrement tech­nique organisera enfin un dernier camp au Brésil pour tous les athlètes qualifiés. « Ce stage sera d’une grande importance pour que les nageurs s’habituent au climat et au déca­lage horaire », déclare Habib. Et de conclure : « Les cinq nageurs qualifiés pour les JO pos­sèdent une chance de disputer la finale de leur épreuve. Et en finale, personne ne pourra pré­voir le vainqueur ... ».

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