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Football : Paqueta, nouvel entraîneur des Blancs

Mohamad Mosselhi, Lundi, 07 décembre 2015

Zamalek a conclu un accord final avec le Brésilien Marcos Paqueta pour prendre l’équipe de football en charge à partir de cette semaine. L’ancien sélectionneur d’Arabie saoudite aura une lourde mission dans la Citadelle blanche qui espère maintenir les exploits de la saison dernière.

Brésilien Marcos Paqueta

Zamalek a annoncé samedi avoir conclu un accord final avec le directeur technique brésilien, Marcos Paqueta, pour devenir le nouvel entraîneur de l’équipe, mettant un terme à toutes les spéculations concernant le nom du successeur de Jesualdo Ferreira qui a quitté le club à la surprise générale, il y a 3 semaines. En effet, le champion d’Egypte a vécu 3 semaines agitées après le départ de Ferreira, surtout que l’administration du club était priée de trouver un entraîneur de haut niveau. Plusieurs noms étaient pressentis pour le poste à l’instar du célèbre entraîneur néerlandais Martin Jol, ancien entraîneur de Tottenham et Fulham en Angleterre. Le Français Paul Le Guen qui a guidé l’équipe de première division française Olympique de Lyon vers 3 titres du champion de France (de 2003 à 2005). Mais c’est le Brésilien Marcos Paqueta qui a décroché le poste en raison d’exigences financières à la portée du club.

Selon des sources au sein du club, le salaire mensuel de Paqueta s’élèvera à 40 000 dollars. Le directeur technique de 57 ans possède une grande connaissance du football arabe et africain, vu ses nombreuses expériences dans la région. Paqueta a guidé l’équipe saoudienne Al-Hilal vers le triplé local, ce qui lui a ouvert la porte pour prendre l’équipe nationale saoudienne en charge à la Coupe du monde 2006. Paqueta a également remporté 2 titres du championnat qatari avec Al-Gharrafa et Al-Rayyan. En 2012, il a été nommé sélectionneur de la sélection libyenne pendant 2 années avant de revenir au Qatar avec l’équipe d’Al-Gharrafa à l’été 2014. Mais le plus grand exploit de Paqueta remonte à 2003, quand il a conduit la sélection brésilienne des -17 ans vers le titre de la Coupe du monde, avant de remporter le même titre des -20 ans avec le Brésil aussi, quelques mois après. « On a opté pour le Brésilien vu son CV satisfaisant et sa bonne connaissance du football africain et arabe », explique Ayman Younès, membre du comité technique qui a choisi le nouvel entraîneur de l’équipe. « C’est un entraîneur connu par ses grandes capacités et son jeu offensif, ce qui était déterminant dans son choix », ajoute-t-il.

Les défis de Paqueta

La mission du directeur technique brésilien qui débute cette semaine ne sera pas facile vu les nombreux défis, avec en tête la nature de sa relation avec Mortada Mansour, président du club. Ce dernier est réputé pour ses interventions dans les affaires techniques de l’équipe de football, ce qui était à l’origine du départ des anciens entraîneurs de l’équipe Jaime Pacheco et Jesualdo Ferreira. La comparaison avec ce dernier est un autre défi à relever. Ferreira a réussi à inscrire son nom en lettres d’or dans l’histoire du club en menant l’équipe vers le doublé local pour la première fois depuis 1988. Ce qui a fait de lui un héros pour les supporters de Zamalek, qui ont exprimé leur colère après le départ de Ferreira, accusant le président du club d’être le responsable de son départ.

Paqueta doit continuer sur la lancée de son prédécesseur, afin de réaliser le même succès avec l’équipe qui évolue bien dans le championnat avec sa 3e place au classement. Il a de fortes chances d’atteindre la première place, puisque l’équipe possède encore 2 rencontres en retard à jouer. Le bras de fer de Ferreira a été à l’origine de son succès avec l’équipe garnie de stars à la majorité des postes. Le Portugais, avec sa forte personnalité, était capable de contrôler les joueurs et d’apaiser la colère de la touche, ce qui était nouveau pour Zamalek. Paqueta est donc prié de conserver la discipline qui a régné dans l’équipe sous l’ère de Ferreira.

Le dernier défi du Brésilien est le facteur chance qui n’est pas en sa faveur d’autant plus qu’il n’aura pas assez de temps pour découvrir ses joueurs et leurs capacités, vu que l’équipe continuera sa mission en compétition locale mercredi prochain par une rencontre contre Haras Al-Hodoud. Autant de défis qui ne semblent pas faire peur à un entraîneur qui a travaillé en Libye malgré la grande instabilité et le danger qui régnaient dans le pays.

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