Après deux semaines de compétition de haut niveau, les 16es Championnats du monde de nata­tion se sont achevés le 9 août à Kazan (Russie). Pendant deux semaines consé­cutives, les fans de la natation ont savouré cet important événement qui se déroule tous les deux ans. Cette compétition comporte 6 épreuves de la Fédération Internationale de Natation (FINA) : natation, natation en eau libre, plon­geon, plongeon de haut vol, natation synchroni­sée et water polo. Au classement final, tous résultats confondus, c’est la Chine qui a occupé la 1re place avec 35 médailles dont 15 d’or, devançant les Etats-Unis, 2e, avec 33 médailles dont 13 d'or, et la Russie, 3e, avec 17 médailles dont 9 d'or. L’Afrique du Sud est le seul pays africain à figurer au tableau des médailles en occupant la 11e place avec 2 médailles d’or et 3 de bronze.

Dans ces Mondiaux, l’Egypte était représentée par une importante délégation dans 5 des 6 épreuves, le water polo étant la seule épreuve manquée par l’Egypte. C’est la natation qui a prouvé les possibilités égyptiennes. Ahmad Akram et Farida Osman ont réalisé les meilleurs résultats de ces Mondiaux. En terminant 4e du 1 500 m nage libre (14 :53.66, record d’Egypte), (ndlr : le médaillé de bronze a réalisé 14:51.08) le jeune pharaon de 19 ans Ahmad Akram a réalisé une première dans l’histoire égyptienne, tout comme sa compatriote, Farida Osman, qui a terminé 5e du 50 m papillon (25.78, record d’Egypte) (ndlr : la médaillée de bronze a réalisé 25.37). « Depuis la création de la Fédération égyptienne de natation en 1910, c’est la pre­mière fois que cette performance soit réalisée. Ces nageurs ont inscrit leur nom dans l’histoire de la natation égyptienne. De plus, l’Egypte possède un entraîneur égyptien international qui est le directeur technique de la sélection, Chérif Habib », déclare Yasser Idriss, président de la Fédération égyptienne, tout en ajoutant : « Aujourd’hui nous possédons le lion (Ahmad Akram), le papillon (Farida Osman) et le maes­tro (Chérif Habib) », donnant ainsi des surnoms à ses stars.

En effet, dès le début de l’épreuve de natation, ces deux jeunes ont attiré l’attention par leurs records et performances. Le champion olym­pique junior, Ahmad Akram, a débuté la compé­tition en terminant 10e du 400 m nage libre, enregistrant un nouveau record personnel de 3:48.07. Puis il s’est classé 9e du 800 m nage libre avec aussi un nouveau record personnel de 7:54.29, et enfin, 4e du 1 500 m. Sa compatriote, la championne du monde junior en 2011, Farida Osman, a réalisé elle aussi un excellent parcours à Kazan. Dans le 100 m papillon, elle a battu son propre record deux fois : la première en série et la seconde lors des demi-finales du 100 m papillon en se classant 16e, avec 58.48, et elle a raté les demi-finales après un swim-off. En 50 m nage libre, elle s'est contentée d'une 19e place, et en 100 m nage libre, elle a terminé 26e. En ter­minant 5e sur le 50 m papillon elle a battu son record personnel, égyptien et africain. Il faut dire que l’ancienne meilleure performance égyp­tienne en natation a été réalisée par Farida Osman, en terminant 7e des Mondiaux de Barcelone 2013. Dans une autre surprise, l'Egyp­tien Mohamad Hussein Khaled a disputé les demi-finales des 200 m 4 nages, et s'est classé 16e en 2:01.41.

En Russie, les Egyptiens ont été des stars en battant 11 records nationaux réalisés grâce à 7 nageurs différents, ce qui prouve que l’équipe égyptienne possède plusieurs athlètes compéti­tifs. L'Egypte est le pays qui a battu le plus de records nationaux.

Des pronostics concluants

Ces résultats ne sont toutefois pas une grande surprise pour la famille de la natation. Juste avant les Mondiaux, Yasser Idriss, prési­dent de la Fédération égyptienne, avait décla­ré que ces deux stars, Akram et Osman, aspi­raient à disputer la finale et que la médaille était à leur portée. Et les nageurs égyptiens ont été à la hauteur de ses pronostics. Plusieurs nageurs égyptiens s’entraînent aux Etats-Unis grâce à une bourse d’études. Ahmad Akram, âgé de 19 ans, vient d’entamer cette année ses études à l’Université américaine de Caroline du Sud. « Le résultat d’Akram est réalisé grâce à son entraîneur égyptien, Chérif Habib, puisqu’il n’a pas passé beaucoup de temps aux Etats-Unis », souligne Idriss. Concernant Farida Osman, la situation est un peu différente puisque cette jeune est aux Etats-Unis depuis 2 ans à l’Université de Cal Berkeley. « J’ai atteint ce niveau grâce à mon séjour aux Etats-Unis. Mes records ont nette­ment progressé durant la dernière année », confie le papillon égyptien.

Lors de ces Mondiaux, chaque nageur a réalisé son but. La plupart des nageurs égyptiens ont amélioré leurs records personnels prouvant qu’ils sont sur la bonne voie. Tandis que pour les épreuves de la natation synchronisée, le plon­geon et la natation en eau libre, les Egyptiens visaient la qualification pour les Jeux Olympiques (JO) de Rio de Janeiro 2016. Chose qu’ils ont faite en terminant premiers africains au classe­ment des Mondiaux en synchronisée et en plon­geon. En natation, Mohamad Khaled Hussein lui aussi s’est qualifié pour les JO sur 200 m 4 nages, en réalisant le record minimum exigé par la Fédération internationale. Lors de ces Mondiaux, chaque Egyptien a réalisé son but. Tous ont prouvé être très prometteurs à l’avenir et des éléments à craindre lors des Jeux olym­piques de Rio de Janeiro 2016.