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Bilan: Assemblée et assemblée bis

Mardi, 25 décembre 2012

Les débats sur la formation d’une assemblée constituante pour la rédaction d’une Constitution de la « deuxième République » avaient abouti à un consensus selon lequel la moitié de ses 100 membres seraient des députés parlementaires et l’autre moitié des personnalités publiques. Or, les partis islamistes ont ensuite accaparé le processus de choix en imposant leur liste sans consulter les partis laïques. La composition finale donnait une assemblée aux deux tiers islamiste. Ce fut le germe de sa mort. Deux semaines après le début de ses travaux le 25 mars, la Cour administrative ordonna sa dissolution la qualifiant de « peu représentative de la société égyptienne ». Le cercle vicieux reprend le 13 juin, avec la formation d’une nouvelle assemblée constituante souffrant du même vice. Plus équilibrée au début, elle ne compte plus que les islamistes après le retrait au fil des mois des membres laïques, des représentants des communautés chrétiennes et de l’opposition. Des dizaines de recours contre la validité de cette deuxième assemblée ont été déposés à la Cour administrative, laquelle a confié à la Haute Cour constitutionnelle le soin de trancher sa validité.

Anticipant une deuxième dissolution, le président Morsi prend tout le monde de court le 22 novembre, en immunisant par décret l’assemblée constituante contre tout recours à la justice. Depuis, le siège de la Cour suprême est assiégé par ses partisans, et la Constitution, terminée en toute hâte dans les deux jours suivant le décret du 22 novembre, a été mise au référendum populaire.

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