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Aboul-Qassem inscrit son nom en lettres d’argent

Doaa Badr, Lundi, 24 décembre 2012

Alaaeddine Al-Sayed Aboul-Qassem a réalisé en 2012 une première dans l’histoire du sport égyptien, arabe et africain, en remportant la première médaille olympique en escrime.

Aboul-Qassem
Aboul-Qassem est le premier Africain à monter sur le podium olympique.

Alaaeddine Aboul-Qassem a fait son entrée dans l’Histoire. En remportant la médaille d’argent du fleuret individuel aux JO de Londres, il est devenu le premier escrimeur africain à monter sur le podium olympique. Agé de 22 ans, il a réalisé un parcours exceptionnel en remportant des matchs face à des adversaires respectueux. Avec sa médaille, il a surpris tous les Egyptiens qui ne s’attendaient pas à une telle performance. Si Aboul-Qassem était inconnu en Egypte avant les JO, il n’est pas venu par hasard. C’est un athlète qui possède un palmarès prestigieux. Après avoir intégré la sélection nationale en 2005, il commence un entraînement professionnel en remportant plusieurs médailles internationales. En 2009, il fait ses premiers pas vers le podium olympique en remportant la médaille de bronze aux Mondiaux juniors. Un an plus tard, il devient le champion du monde junior aux Mondiaux 2010 pour terminer sa carrière de junior en apothéose et débuter en senior avec force. Aux Mondiaux seniors 2012, il réalise une bonne performance avec une 5e place, et avant les JO, son classement mondial était 8e.

En fait, la médaille olympique de Alaa a donné à l’escrime une nouvelle impulsion en Egypte. Discipline inconnue dans le pays qui ne s’intéresse qu’au football, l’escrime est devenue un sport populaire depuis cette date. Les cafés commencent à diffuser les matchs d’escrime et les Egyptiens commencent à apprendre le système de jeu et les techniques de ce sport. Le jeune homme, dirigé par le Polonais Pawel Kantorski, se réjouit que sa médaille d’argent fasse parler de l’escrime africaine dans le monde entier. « C’est un moment de bonheur et de fierté. Pas seulement pour l’Egypte, mais pour l’ensemble de l’Afrique qui a bien besoin de moyens pour développer l’escrime », souligne-til. Souriant, naturel, le jeune fleurettiste possède tous les arguments pour devenir une figure de proue du sport en Afrique. Pourtant, il ne sent pas que sa médaille a de l’importance en Egypte.

« Je ne sens pas l’importance de ma médaille en Egypte. A l’étranger, les gens m’honorent d’une meilleure façon », confie le jeune homme qui n’a commencé une vraie préparation que depuis sa médaille olympique. La Fédération égyptienne, qui était préoccupée par ses élections, n’a organisé aucun stage de préparation pour la sélection nationale. Aboul-Qassem s’entraîne à Alexandrie dans son club Al-Silah Al-Sakandari. Ce n’est que cette semaine qu’il a commencé son programme de préparation dans un camp aux Etats-Unis. En plus, il n’a pas encore commencé le traitement de son épaule blessée qu’il doit effectuer à l’étranger.

Malgré tout, l’ambition de ce jeune athlète est très grande. « J’ai seulement 22 ans, donc, je suis encore jeune et je suis au début de ma carrière. J’ai beaucoup d’ambitions et d’objectifs à réaliser. La médaille olympique représente un début et non pas la fin. J’ai encore plusieurs Championnats du monde à disputer, notamment les Jeux olympiques de Rio de Janeiro 2016. Aujourd’hui, la pression est très grande, puisque je deviens célèbre et tout le monde attend une médaille à chaque compétition. C’est une grande responsabilité. Mais je suis confiant dans mes capacités », conclut-il .

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