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Ghazi Hamad : Nous voulons un gouvernement accepté par tous

Osman Fekri, Mardi, 30 juin 2015

Ghazi Hamad, ministre-adjoint sortant des Affaires étrangères à Gaza, explique que le Hamas soutient la formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale, après la démission du gouvernement de Rami Hamdallah.

Ghazi Hamad,
Ghazi Hamad

Al-Ahram Hebdo : Comment le Hamas voit-il les tractations en cours pour former un nouveau gouvernement palestinien ?

Ghazi Hamad : Notre position est claire, le Hamas est favorable à la formation d’un gouvernement d’union nationale à travers un consensus national palestinien. Un gouvernement qui soit accepté par tous. Nous voulons un gouvernement de transition jusqu’à la tenue des élections législatives. Un gouvernement qui peut parvenir à la réconciliation et dont le programme est basé sur le document de réconciliation nationale mis en place en 2006. Tout gouvernement palestinien qui vient doit avoir une mission précise à accomplir comme par exemple le dossier de la réconciliation. Nous ne voulons pas un gouvernement qui a un programme politique, c’est cela qui a été convenu dans l’accord de réconciliation. Tout gouvernement palestinien doit en outre obtenir la confiance du Conseil législatif palestinien, avant de procéder à ces missions. Et ainsi, nous appuyons la formation d’un gouvernement d’union nationale, mais dans le contexte d’un dialogue global.

— Est-ce que le Hamas est d’accord que Azzam Al-Ahmad, membre du Comité exécutif de l’OLP, mène des consultations pour former un gouvernement, comme voulu par le président Mahmoud Abbas ?

— Un communiqué du mouvement a été publié à cet égard et nous estimons que le Comité exécutif de l’OLP n’est pas l’instance concernée pour former un gouvernement et qu’il faudrait en revanche que la direction provisoire chargée de suivre le dossier de la réconciliation mène ces consultations et non Azzam Al-Ahmad. Nous invitons toutes les factions palestiniennes qui ont signé l’accord du Caire à un dialogue global en vue de mettre en oeuvre un accord de réconciliation et un gouvernement d’union.

— Mais le ministre français des Affaires étrangères a déclaré que le président palestinien Abbas lui avait dit que le nouveau gouvernement inclurait uniquement les parties qui reconnaissent Israël, est ce-que cela signifie que vous ne ferez pas partie de ce nouveau gouvernement ?

— Tout cela est ridicule et l’ingérence de parties tierces dans la formation du nouveau gouvernement palestinien est absurde. Nous avons convenu en 2014, avant la formation du gouvernement démissionnaire, à n’accorder aucun poids à la question de la reconnaissance d’Israël. Israël ne reconnaît aucun droit légitime du peuple palestinien, il détruit les infrastructures et assiège le peuple palestinien dans la bande de Gaza, et par conséquent nous ne sommes pas tenus de reconnaître Israël.

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