Al-Ahram Hebdo, Opinion

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Hicham Mourad

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 Semaine du 29 août au 4 septembre 2012, numéro 937

 

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Opinion

Hicham Mourad

Hazem Abdel-Rahmane
Editorialiste

Farouq Goweida
Ecrivain
 

Makram M. Ahmad
 Editorialiste
 

Mansour Aboul-Azm
Editorialiste


Edito

Le bourbier syrien 

Le bras de fer continue en Syrie entre les forces du régime et les rebelles. Cette semaine encore, plusieurs centaines de personnes ont été tuées lors d’une offensive de l’armée syrienne régulière à Daraya, une localité de 200 000 habitants, située dans les environs de Damas. Les militants hostiles au régime syrien ont diffusé des vidéos où des dizaines de corps ensanglantés apparaissent gisant au sol, dans un complexe proche d’une mosquée. L’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) dénonce, lui, un « nouveau massacre ». Parallèlement, les combats se poursuivent à Alep, deuxième ville du pays. « C’est une longue guerre. Chaque partie veut régler ses comptes, mais c’est une guerre d’usure qui va durer », disait le chef de l’OSDH, Rami Abdel-Rahmane.

Une guerre d’usure mais jusqu’à quand ? Le conflit syrien s’enlise et bascule dans la guerre civile. Depuis mars 2011, il a fait 24 000 morts. Tandis que les révoltes dans d’autres pays arabes comme la Tunisie, l’Egypte ou le Yémen ont mis fin à des régimes autocratiques corrompus, le régime syrien semble tenir encore. Mais pourquoi ? Une série de considérations entre en ligne de compte. Parmi celles-ci, l’extrême brutalité du régime syrien. Celui-ci a montré dès le départ qu’il était prêt à utiliser tous les moyens possibles pour mater la révolte, y compris la torture et l’assassinat de civils non armés. Cette brutalité n’est pas sans dissuader le plus dur des opposants. Le régime syrien, on l’a vu à plusieurs reprises, n’hésite pas à faire usage des armes lourdes dans les zones urbaines. Cette brutalité est due au fait que Bachar Al-Assad ne défend pas seulement son pouvoir mais l’ensemble des Alaouites, une faction du chiisme dont il est issu. Cependant, ce sont eux qui contrôlent le pays. Ils sont très présents au sein de l’armée et des services de sécurité. Si le régime d’Al-Assad venait à tomber et que les Frères musulmans prenaient le pouvoir, les Alaouites, perçus comme des hérétiques par les Frères, seraient probablement persécutés. D’où cette brutalité du régime syrien. Mais il ne s’agit pas du seul facteur. Contrairement au régime libyen par exemple, le régime syrien dispose d’une puissante armée que les rebelles de l’Armée syrienne libre ne semblent pas en mesure de bousculer, malgré l’aide fournie par certaines puissances régionales. Ces derniers sont sous-équipés et dépendent des volontaires civils. Le dernier facteur contribuant à la résistance du régime syrien est qu’il dispose du soutien de certaines puissances internationales, notamment la Russie et la Chine. Ces deux pays ont opposé leur veto à des résolutions du Conseil de sécurité condamnant le régime syrien. Sans compter l’appui fourni par le régime iranien. Tous ces facteurs ont fait que le régime syrien ne s’inclinerait pas facilement. Et il faudra sans doute attendre encore des mois avant de le voir fléchir. 

 




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