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Abdel-Fattah El Gibali
 
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Hicham Mourad

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 Semaine du 29 août au 4 septembre 2012, numéro 937

 

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Politique. Deux mois après la prise de fonction du nouveau président Morsi, une de nos lectrices s’interroge sur le sort des objectifs de la révolution.  

L’Egypte va de mal en pis  

Comme beaucoup d’Egyptiens en ce moment, je ne suis pas très optimiste pour l’avenir du pays. Rien n’encourage à des développements positifs. Trop de problèmes, et pas de solutions. Que faire ?

Plus de deux mois sont passés depuis l’arrivée du nouveau président Morsi, et les choses ne s’arrangent nullement. Eh oui, la situation va de mal en pis dans notre chère pays, l’Egypte.

Les poubelles s’entassent, il y a une pénurie d’eau ... et pour combler le tout une coupure d’électricité nous menace sans cesse. Ce n’est pas tout : le nouveau président Morsi a pris la décision de mettre le maréchal Tantawi et d’autres militaires à la retraite.

Il est plus que certain que les décisions de Morsi ont renforcé encore plus le pouvoir des Frères musulmans qui détiennent maintenant, seuls, le destin du pays.

Quelle différence y a-t-il donc entre PND et Frères musulmans ? Aucune. Bien au contraire, il y a trop de ressemblances entre les deux. Et Mohamad Morsi apparaît comme l’homme qui détient tous les pouvoirs. Allons-nous faire face à un nouveau dictateur ?

Et les révolutionnaires du 25 janvier, où sont-ils passés ? Avons-nous fait la révolution du 25 janvier pour juste remplacer les hommes du PND par ceux de la confrérie des Frères musulmans ?

Pourquoi nous avons fait la révolution du 25 janvier ? Pourquoi nous laissons les Frères musulmans voler le pouvoir de cette façon ? Pourquoi les jeunes révolutionnaires égyptiens perdent ainsi espoir et laissent tout entre les mains des Frères musulmans ?

Je suis particulièrement triste, car je n’ai pas l’impression que quelque chose a changé en Egypte depuis un an et demi.

Je dirais même que les choses empirent, car sous Moubarak, la sécurité du Sinaï était assurée. Alors que se passe-t-il ? Pourquoi tant d’insécurité ? Pourquoi tant de problèmes qui ne se résolvent pas ? Les Egyptiens et surtout les jeunes révolutionnaires doivent corriger le sort de la révolution, et apporter le soutien nécessaire pour une véritable révolte pouvant apporter la vraie justice.

Nadia Ahmad,
Le Caire.

 L'attitude alternative 

Avec les coupures de courant devenues quotidiennes dans les foyers égyptiens, et puisque nous nous distinguons par l’humour qui nous aide à passer les moments difficiles de la vie, je viens de partager avec vous un petit texte qui m’a été envoyé sur Facebook : « La coupure du courant peut rendre les relations familiales plus fortes, puisque toute la famille sera obligée de se réunir dans une seule chambre autour d’une bougie, ce qui augmentera l’affinité et l’amour. La coupure du courant est très efficace pour ceux qui souffrent des maladies du cœur et du diabète, ils ne vont plus lire les journaux, ni voir les programmes de télévision qui sont la cause de leurs maladies ». Avouez que c’est une façon différente de percevoir les difficultés de la vie et j’espère que ces quelques idées vous aideront à mieux les traverser.

Khaled Mostafa,
Guiza
.

 Du nouveau chez les acteurs 

Comme chaque année, les Egyptiens ont attendu les fêtes pour se promener dans les jardins, prendre une felouque sur le Nil ou aller au cinéma. Cette année, il y a eu 5 nouveaux films. Le célèbre acteur Ahmad Al-Saqqa dans Baba (papa) a finalement renoncé au rôle de policier qu’il a beaucoup joué dans plusieurs films, comme Taïmour et Chafiqa et Al- Maslaha (l’intérêt), et dernièrement au mois du Ramadan, il a joué le même rôle dans le feuilleton Khotout hamra (lignes rouges). Dans son nouveau film, il raconte l’histoire d’un jeune médecin marié et père d’un enfant. Ce film est réalisé par Ali Idris. Le comédien Mohamad Héneidi nous présente lui aussi un nouveau film, Téta Rahiba, avec la grande actrice Samiha Ayoub, réalisé par Sameh Abdel-Aziz. Il joue un personnage différent avec le new-look d’un jeune homme qui vit avec sa grand-mère, qui elle-même ne lui donne aucune occasion de décider de sa vie, et il essaye de se révolter. A mon avis, ces deux films méritent que les familles égyptiennes aillent les voir car, pour une fois, ils ne sont pas grossiers et ne sont pas susceptibles de choquer nos enfants.

Racha Mohamed,
Guiza
.

 Attention aux dérives religieuses 

Après la révolution du 25 janvier, beaucoup de choses ont changé en Egypte. Permettez-moi de signaler quelques points : la moralité des Egyptiens a changé d’une manière évidente. Vous trouvez maintenant que l’insécurité augmente de jour en jour. Jusqu’à quand ces phénomènes dureront-ils ? Une décision récente est cependant rassurante : le ministre de l’Intérieur a donné un délai de 3 jours aux marchands ambulants pour abandonner les trottoirs et mettre fin à l’anarchie dans les rues des différents quartiers du Caire. C’est une bonne décision, mais avant de la prendre, il aurait fallu créer des kiosques ou boutiques pour que ces marchands puissent travailler.

Autre chose : un phénomène est apparu depuis quelque temps concernant les hôtels islamiques, c’est-à-dire sans alcool, ni danse, ni musique. Il y a 3 ans, une de mes cousines s’est mariée à un barbu qui a organisé la fête de son mariage dans l’un de ces hôtels. C’était pour toute la famille une chose bizarre, avec les femmes séparées des hommes, et même les chansons étaient islamiques. Mais quel est le plaisir des couples de se féliciter chacun à part ? Allons-nous être, dans un an, dans la même situation que l’Arabie saoudite ? J’espère que l’Egypte conservera sa modération sur les questions religieuses.

Salma Mounir,
Le Caire.

 Notre patrimoine part en poussière 

Permettez-moi de discuter avec vous, chers lecteurs d’Al-Ahram Hebdo, d’un grave problème parmi tant d’autres : celui de la destruction des villas dans les quartiers chics du Caire.

Je constate avec beaucoup de regret que la destruction des villas en Egypte est devenue un phénomène très inquiétant. Pourquoi laissons-nous le patrimoine architectural de l’Egypte disparaître de cette façon ? Pourquoi toutes ces destructions dans les beaux quartiers de Mohandessine et de Doqqi ? Le Caire commence maintenant à ressembler à une forêt de ciment, en plus de la pollution et de l’étouffement quotidien provoqués par la circulation.

Beaucoup de ces villas, qui étaient habitées par des célébrités et de grands noms, aujourd’hui, elles sont devenues des immeubles ou des tours d’un goût très douteux.

Pourquoi n’avons-nous pas élaboré des lois pour respecter ces œuvres architecturales et leur histoire dans notre pays ? Quand est-ce que nous connaîtrons un jour la valeur réelle de notre patrimoine ? Ce sont des questions sans réponses, et qui risquent de modifier à jamais, et en mal, notre beau pays.

Ahmad Hassan,
Le Caire.

 Eviter les préjugés 

Permettez-moi d’exprimer mon opinion à propos de l’article publié dans le numéro 936 en date du 23/8/2012 sur cette page concernant les décisions du président. Tout d’abord, je pense que la plupart des Egyptiens qui ont refusé de voter pour le candidats des Frères musulmans sont encore contre le président même après ce qu’il a présenté pendant cette courte période qui ne dépasse pas les 70 jours. Je ne suis pas pro-Frères musulmans, mais je suis avant tout Egyptien qui observe de près tout ce qui se passe et souhaite le bien pour ce grand pays. Ma chère compatriote qui a donné son avis a souligné au début de son article que la révolution avait revendiqué le pain, la liberté et la justice sociale. Je voudrais lui rappeler que les décisions du président, lors de cette courte période, avaient pour objectif les mêmes revendications. Par exemple : la poursuite des assassins dans le Sinaï, la grâce présidentielle  pour les détenus jugés par un tribunal militaire et des primes exceptionnelles pour les retraités.

Mohamed Ahmed,
Professeur du FLE.

 Une catastrophe alexandrine

 

Il y a quelques semaines, nous nous sommes réveillés sur la tragédie de notre quartier de Manchiya, à Alexandrie, quand 3 bâtiments se sont écroulés. C’est une catastrophe. Tous les habitants ont crié, pleuré et ne savaient pas quoi faire. Ils ont été obligés de quitter leur domicile et dormir dans les ruelles. Ce qui est positif c’est que les habitants se sont unis et entraidés. Certains ont invité les femmes et les enfants à passer la nuit chez eux. D’autres ont passé la nuit à surveiller les hommes âgés. Les habitants craignent que les responsables, surtout le nouveau gouverneur, ne s’intéressent pas à leur sort et ne trouvent pas de solutions convenables pour les protéger des dangers et des risques de la rue. En réalité, l’ancien régime est tombé, mais rien n’a changé. C’est la même corruption. On espère que la situation changera.

Marwa Kamal,
Alexandrie.

 




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