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 Semaine du 14 au 20 mars 2012, numéro 913

 

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Palestine . La liquidation par Israël du chef du Comité de Résistance Populaire (CRP) à Gaza a donné lieu à un affrontement entre les groupes de résistance palestiniens et l’armée israélienne. Bilan : une dizaine de morts et des centaines de blessés.

Subite escalade de violence

Une dizaine de morts et des centaines de blessés. C’est le bilan des raids israéliens menés cette semaine sur la bande de Gaza, les plus meurtriers depuis plus de trois ans. Tout a commencé par l’élimination ciblée, vendredi dernier, par Israël, de Zouheir Al-Qaossi, chef du CRP, mouvement basé à Gaza qui prône la lutte armée contre Israël. Une avalanche de roquettes a alors été tirée en guise de représailles à partir de Gaza sur le territoire israélien entraînant une riposte de l’armée israélienne, qui a déclaré cette semaine avoir visé des sites « utilisés par les organisations terroristes pour lancer des roquettes à longue portée, supérieure à 40 kilomètres, contre Israël ». Insistant sur sa position, le premier ministre Benyamin Netanyahu a assuré, lors d’une visite dans le sud d’Israël, que les « opérations à Gaza allaient continuer tant que cela sera nécessaire ».

Pour attirer la sympathie de la communauté internationale, Israël a demandé dimanche au Conseil de sécurité de prendre des mesures pour empêcher ces attaques, lui demandant de condamner sans équivoque les tirs incessants de roquettes. Dans une lettre au Conseil, le vice-ambassadeur d’Israël à l’Onu, Haim Waxman, a prévenu qu’Israël « prendrait toutes les mesures nécessaires pour protéger ses citoyens et continuera à exercer de manière appropriée son droit à la défense légitimée ». Jusqu’à présent, les dirigeants israéliens ont écarté une opération militaire terrestre d’envergure dans la bande de Gaza.

Défendant son pays occupé, le représentant palestinien à l’Onu, Riyad Mansour, a demandé, pour sa part, au Conseil de sécurité d’agir d’urgence pour répondre à la crise, accusant Israël d’être la cause de cette escalade de la violence meurtrière et de la terreur. Même son de cloche pour les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, réunis au Caire, qui dénoncent une « escalade dangereuse » et  demandent à la communauté internationale de prendre une position ferme pour dissuader Israël de poursuivre ses massacres et ses violations des droits du peuple palestinien. Déjà l’Onu a condamné les violences, et l’Union européenne a exhorté toutes les parties à éviter l’escalade et à rétablir le calme.

En réaction à cette nouvelle flambée de violence, des contacts ont été pris samedi 11 mars entre le Hamas, au pouvoir à Gaza, et l’Egypte, afin de réinstaurer une trêve tacite avec Israël. « Tous les groupes (armés) palestiniens ont une attitude positive, mais ils affirment tous que l’agression israélienne doit cesser avant toute discussion sur une trêve », a dit Taher Al-Nounou, un porte-parole du Hamas à Gaza. « Le premier ministre (du Hamas) Ismaïl Haniyeh a engagé des contacts intensifs pour stopper l’agression contre Gaza. La priorité du gouvernement est de protéger notre peuple et de mettre fin à cette agression », a ajouté le porte-parole.

Le Jihad islamique, groupe radical responsable d’une grande partie des tirs de roquettes, a affirmé dans un communiqué que sa branche militaire allait poursuivre ses opérations quel que soit le prix. « A l’escalade, nous répondrons par l’escalade », souligne le texte. Le Jihad islamique, qui a perdu 10 de ses militants lors des raids israéliens, n’est pas impliqué dans les contacts visant à instaurer une trêve, a indiqué l’un de ses porte-parole.« Il n’y a pas de contact. Si l’agression israélienne continue et s’il y a davantage de victimes, il n’y aura aucune possibilité de discuter d’un retour au calme », a affirmé  Daoud Shihab.

Avant cette flambée de violence, le Hamas respectait une trêve de fait avec Israël. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a également discuté de la possibilité de renouveler cette trêve en vue « d’arrêter l’agression contre notre peuple ». Abbas a également lancé des appels à l’Egypte, à l’Union européenne et au Quartette pour le Proche-Orient (Onu, Etats-Unis, UE et Russie) pour qu’ils interviennent, afin de mettre fin à l’agression israélienne dans la bande de Gaza.

A cet égard, les membres du Quartette, qui tentent de débloquer le processus de paix israélo-palestinien, ont tenu une réunion à New York. Cette dernière intervient alors que le processus de paix israélo-palestinien est au point mort depuis septembre 2010. En 2011, le Quartette avait lancé un appel pour un accord israélo-palestinien d’ici la fin 2012, demandant en particulier aux parties prenantes de se garder d’actes provocateurs pour que les négociations soient efficaces. Depuis lors, Israéliens et Palestiniens ont tenu des réunions exploratoires, mais sans parvenir à relancer des négociations directes entre les deux camps. Pour reprendre les pourparlers, le président Abbas exige comme condition à cette reprise qu’Israël accepte la création d’un Etat palestinien sur tous les territoires occupés lors de la guerre de 1967. Les Palestiniens réclament notamment un gel complet de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, auquel se refuse le premier ministre israélien. De son côté, Israël exige des Palestiniens qu’ils commencent des négociations directes sans conditions préalables.

Maha Salem

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