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 Semaine du 14 au 20 mars 2012, numéro 913

 

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Iran . Alors que les menaces de guerre s’éclipsent temporairement, un nouveau cycle de négociations nucléaires entre Téhéran et les Occidentaux se profile à l’horizon. Pourtant, les espoirs en une percée restent limités.

Nouvel élan pour la diplomatie

La diplomatie ou la guerre ? Deux revers d’une même médaille, mais qui aura le dernier mot dans le dossier nucléaire iranien ? Jusqu’à présent, l’image semble floue et indécise et tous les scénarios sont sur la table.

Poings liés face à un ennemi redoutable et têtu, le Conseil des gouverneurs de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) a clôturé, cette semaine, ses 5 jours de travail sur le nucléaire iranien, sans réaliser aucune avancée. Après des semaines où l’on n’entendait parler que de frappe militaire, les grandes puissances ont tenté, cette semaine, de privilégier la voie de la diplomatie, demandant à Téhéran « de s’engager, sans conditions préalables, dans un processus de dialogue sérieux » afin qu’une date puisse être fixée pour reprendre les discussions sur le programme nucléaire. Le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne) exige notamment que les inspecteurs onusiens puissent enfin se rendre dans la base militaire de Parchin, où l’AIEA pense savoir que des tests d’explosion nucléaire ont eu lieu. Au cours de deux récentes missions, les experts de l’agence n’ont pas été autorisés à s’y rendre.

Soufflant le chaud et le froid, le régime iranien s’est dit prêt, cette semaine, à ouvrir le site militaire de Parchin à l’AIEA, une fois qu’un accord sera obtenu sur les modalités de la visite. « Il faut se souvenir que Parchin a été visité à deux reprises par l’agence en 2005. Etant donné qu’il s’agit d’un site militaire, en accorder l’accès est un processus qui prend du temps », a indiqué la représentation iranienne auprès de l’AIEA. Passant à l’offensive, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a défié dimanche les Occidentaux en claironnant que son pays ne redoutait aucune action militaire. « La nation iranienne ne craint ni vos bombes, ni vos navires de guerre ni vos avions. Cet arsenal ne vaut rien ! », a lancé le président.

En dépit de cette ambiguïté iranienne, d’aucuns évoquent la date du début avril comme début de négociations entre les grandes puissances et Téhéran. Des négociations vouées à l’échec, selon les experts, car les deux parties maintiennent des positions inconciliables sur le nucléaire.

Position américaine claire

Aux antipodes des semaines écoulées, les menaces de la guerre s’étaient tuées temporairement cette semaine. Déjà, la position de l’administration américaine sur une frappe militaire est claire. Washington s’est déployé, à maintes reprises, à convaincre Tel-Aviv de ne pas sombrer immédiatement dans une guerre sans foi ni loi. Même s’il y a accord entre Washington et Tel-Aviv pour empêcher le régime iranien d’accéder à la bombe nucléaire, Obama et Netanyahu divergent sur la stratégie à suivre et sur le timing. Le premier opte pour un durcissement des sanctions, alors que le second privilégie la violence.

Lors de sa réunion la semaine dernière avec le premier ministre israélien, le président américain a proposé à Netanyahu des bombes anti-bunker sophistiquées et des avions de ravitaillement à longue portée s’il s’engageait à ne pas lancer de frappe contre l’Iran cette année, rapporte le quotidien israélien Maariv.

Partisan d’une politique de retenue, le président israélien, Shimon Pérès, a estimé qu’il fallait « d’abord essayer les sanctions » contre l’Iran. « Si nous devons choisir, commençons par l’option non violente », a-t-il ajouté.

Pour la première fois, le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a apprécié dimanche la position d’Obama, appelant à éviter toute frappe contre l’Iran. « Ce sont de bonnes déclarations qui montrent que les Américains sortent d’une illusion », a déclaré Khamenei. Le numéro un iranien a toutefois immédiatement nuancé cette rare appréciation positive à l’égard du président américain, regrettant que M. Obama ait réaffirmé sa volonté de renforcer les sanctions contre le nucléaire iranien.

Selon les experts, le président américain est entre le marteau et l’enclume. D’une part, il doit empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire et d’autre part, il tente d’éviter qu’Israël ne frappe les installations nucléaires iraniennes pour ne pas sombrer dans une nouvelle guerre sans merci, après son échec cuisant en Afghanistan. Tels sont les deux poids qui tiraillent le numéro un américain. Un tiraillement qui s’avère de plus en plus épineux, à l’approche des présidentielles américaines en novembre prochain.

Maha Al-Cherbini

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