Al-Ahram Hebdo, Opinion

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Abdel-Fattah El Gibali
 
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Hicham Mourad

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 Semaine du 23 au 29 novembre, numéro 897

 

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Opinion

Hicham Mourad

Makram M. Ahmad
Editorialiste

Abdallah Al-Achaal
Politologue
 

Abdel-Azim Hammad
Politologue
 

Mounir Hamza
Chercheur


Edito

L’imbroglio Place Tahrir

Ce fut comme un coup de foudre, ces scènes de violence qui ont éclaté samedi sur la place Tahrir. Nul ne s’y attendait. La veille, ce fut un vendredi de protestation qui s’est très bien déroulé. Enfin, tous les représentants du mouvement révolutionnaire étaient là ayant une seule exigence, du moins une revendication fondamentale, s’assurer d’un transfert du pouvoir aux civils avant la fin du mois d’avril 2012. Pour le reste, il s’agissait aussi d’exiger de réaliser des demandes de la population exprimées depuis des mois et qui ne semblent pas avoir eu d’échos chez les responsables.

Mais tout le choc est venu lorsque le chaos s’est emparé de la place Tahrir samedi, menaçant la stabilité du pays et le processus électoral devant commencer le 28 novembre. Les accusations vont bon train entre les manifestants et les forces de l’ordre. Mais ce qui est évident, c’est l’incapacité des autorités à gérer la crise. Des rumeurs de toutes sortes courent : un complot se déroule pour déstabiliser l’Egypte.

Les protestataires de Tahrir, ceux qui restaient samedi, appartiendraient à des forces hostiles. Ce que la télévision d’Etat a répété sans dire qui sont ces forces qui en veulent à l’Egypte. Certes, des pays ne sont pas satisfaits du printemps arabe, mais les événements ne peuvent pas s’expliquer de cette manière. L’intervention des forces de l’ordre samedi matin a été jugée très violente, de quoi provoquer la colère et mobiliser d’autres révolutionnaires qui avaient déjà quitté la place. Ici, on peut dire que c’est une approche erronée d’une situation où il fallait faire preuve de tact et d’intelligence, surtout que la sécurité centrale n’a pas bonne presse depuis janvier.

L’autre cafouillage vient du gouvernement qui semble toujours très passif. L’armée aussi suscite des interrogations faites d’embarras. La gravité du problème est que cette absence de clarté et la manière si ambiguë avec laquelle cette crise est abordée viennent mettre en danger le processus électoral. Le ministère de l’Intérieur a fait des déclarations où il s’engage d’assurer la sécurité du vote. Mais comment peut-on s’en assurer ? En même temps, les législatives représentent un danger en soi, surtout dans les zones de Haute-Egypte et les zones rurales où règne l’esprit de clan. Parallèlement, les caciques de l’ancien PND apportent une dose d’insécurité. Une prise de conscience s’avère nécessaire pour les citoyens comme pour les autorités. Il ne faut guère s’aventurer sur les voies périlleuses auxquelles poussent les uns et les autres .

Al-Ahram Hebdo

 




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