Egyptologie. L’Egypte ancienne
continue de livrer les secrets
de sa
splendeur, grâce
à la science et
à la
technologie de pointe.
Les récentes
découvertes le
confirment.
Dernières
nouvelles des
pharaons
Tout
d’abord,
une datation au
carbone 14 a
permis pour la première
fois
d’établir une
chronologie
précise de l’Egypte des
pharaons et
d’éclairer cette
civilisation
sous un jour nouveau,
selon des
travaux publiés aux
Etats-Unis.
Mais en fait, la nouvelle
chronologie scientifique
confirme la
plupart des estimations
précédentes. Elle incite plutôt
à quelques
révisions
historiques. Bien
que des chronologies
antérieures
aient été
relativement
exactes, il
était
difficile de déterminer
des dates précises de
certains
événements, expliquent
les auteurs de
cette
recherche parue
dans la revue
américaine Science
datée du
18 juin.
Cette nouvelle chronologie
va aussi
contribuer
à mieux
situer dans
le temps des civilisations
environnantes,
comme le
royaume indépendant de
Nubie au
sud de l’Egypte
ou le
Proche-Orient. La datation
des différentes dynasties,
faite
jusqu’alors à
partir de
l’étude de documents
épigraphiques, historiques
ou
archéologiques, était
aussi
rendue plus difficile par
le fait que le
décompte des
années
était remis
à zéro
à chaque
nouveau règne.
Le carbone 14 a
permis de
situer avec exactitude la
période de l’Ancien
Empire, qui serait plus
vieux que
les estimations faites
jusqu’à
présent. Cette
datation
scientifique révèle
ainsi que
le règne du
pharaon
Djoser, durant
cette
période, a commencé
entre 2691 et 2625 av. J.-C.,
alors que
les estimations précédentes
l’établissaient
à 2630
avant notre
ère. Djoser
(ou Djéser)
est le
bâtisseur de la pyramide
à degrés
de Saqqara,
considérée comme
l’un des plus
anciens monuments
à la surface
du globe. Le
Nouvel Empire, quant
à lui,
a débuté
entre 1570 et 1544 avant
notre ère.
Jusqu’à
présent on pensait
qu’il avait
commencé
vers 1500 av. J.-C.
Autre
étude
intéressante : des chercheurs
allemands
ont avancé
une nouvelle explication
sur la mort
du pharaon
Toutankhamon, qui
pourrait
être due à
une maladie
sanguine congénitale. Les
scientifiques de
l’Institut Bernhardt-Nocht
(BNI) pour les maladies tropicales
de Hambourg (nord
de l’Allemagne)
réfutent la
thèse exposée en
février,
selon laquelle
Toutankhamon
serait mort
du paludisme
combiné à
une affection
osseuse. Un
débat donc et des
contre-vérifications
sont à
attendre.
Enfin,
des archéologues
autrichiens
ont localisé les
restes
souterrains d’une
cité qu’ils
pensent
être Avaris,
capitale de la
civilisation
peu connue
des Hyksos qui
régnèrent
il y a quelque 3 600
ans, a
annoncé le ministère de
la Culture. La mission autrichienne
a mené des
études géophysiques qui
lui ont
permis
d’identifier des parties
d’Avaris près de la
ville
actuelle de Tell Al-Dabaa,
au nord-est
du Caire,
dans le delta
du Nil. « Les images
prises en
utilisant un radar montrent
une ville
souterraine
complète avec des rues, des
maisons et des tombes qui
donnent une
vue
générale de l’agencement
de la cité », a
déclaré Irene Mueller, qui
dirige la mission
autrichienne.
Selon elle,
l’étude a
permis de localiser un
port à
l’intérieur de la ville,
ainsi qu’un
ancien affluent
du Nil qui la
traversait, et
deux îles.
Les Hyksos
étaient des peuples
originaires
d’Asie qui envahirent
l’Egypte
sous la XIIe
dynastie et
régnèrent pendant plus d’un siècle
depuis leur
capitale
Avaris dans le delta
du Nil.
Honnis des Egyptiens, les
Hyksos
virent à
leur chute
tous leurs monuments et
archives détruits.
Ahmed
Loutfi