Mondial 2010.
Lorsque
l’Allemagne et l’Espagne s’affronteront ce mercredi en demi-finales,
la rencontre aura d’autres perspectives pour les deux
buteurs Miroslav Klose (All) et David Villa (Esp) qui ne
sont qu’à une longueur de marquer l’histoire.
Klose
et Villa à un pas de la légende
Sortis
de l’ombre, l’attaquant allemand Miroslav Klose et son
adversaire espagnol David Villa ont attiré tous les feux des
projecteurs à la veille d’une demi-finale décisive le
mercredi prochain. Les deux avants-centres européens ont en
ligne de mire des records légendaires. Klose (32 ans) a fêté
sa 100e sélection avec la Mannschaft en marquant un doublé
dans les filets argentins 4-0 pour accumuler quatre buts
dans la compétition, son quatorzième dans une phase finale
de Coupe du monde (ndlr : il a marqué 5 buts lors de chacune
des éditions de 2002 et 2006). Soit plus que le roi Pelé,
autant que le « bombardier » Gerd Müller et un de moins que
le phénomène brésilien Ronaldo. « J’espère que Ronaldo n’est
pas inquiet, je lui avais parlé après la finale de 2002,
mais je n’ai jamais pensé que je serais un jour à sa place.
Encore deux buts et je battrai son record. C’est fou », a
déclaré Klose. L’attaquant de la Bayern a répondu à toutes
les critiques après avoir passé une saison médiocre avec son
équipe, la Bayern Munich (All), n’ayant marqué que trois
buts seulement et avait même perdu sa place de titulaire. Il
risquait même de perdre sa place dans le onze de départ du
sélectionneur Joachim Loew en faveur de Cacau ou Mario
Gomez, mais le coach lui a fait une grande confiance.
Maintenant, il est en course pour le titre de meilleur
buteur de la compétition et meilleur buteur de l’histoire de
la Coupe du monde, mais tout ceci n’est pas assez pour le
distraire de son objectif principal. « C’est un grand
honneur que je suis à égalité avec Müller maintenant, mais
je veux être champion du monde. Les titres individuels, ça
ne compte pas pour moi. Si ça me revenais, je donnerais tous
mes titres pour cette coupe », a-t-il annoncé.
Klose
est aussi l’un des grands fans de son adversaire Villa et il
ne cache pas son admiration. « Villa est un joueur
extraordinaire. Il est très intelligent et doué des deux
pieds. Il a de très bonnes qualités comme Messi. En un
contre un, il est dangereux ». Ce dernier, qui a longtemps
évolué dans l’ombre du majestueux Fernando Torres
(Liverpool), l’enfant doré de l’Espagne, pense que son heure
a sonné. Embauché par la Barcelone à la fin de la saison
passée en provenance de Valencia, Villa a frappé cinq fois
pour l’Espagne jusqu’à présent pour se classer en tête des
buteurs du Mondial, alors qu’il a évolué plus sur le flanc
gauche, laissant le poste de numéro 9 à Torres. « Terminer
meilleur buteur est la moindre des choses qui compte pour
moi. L’essentiel c’est que l’équipe gagne et se qualifie. Je
suis heureux de marquer mais encore plus que l’équipe gagne
», a-t-il dit. Le numéro 7 de la Furia Roja (28 ans) a
endossé le costume de Matador pour sauver l’Espagne et la
qualifier, à lui seul, face au Portugal (1-0) en 8es de
finale et Paraguay (1-0) en quarts de finale pour se hisser
jusqu’au carré d’or pour la première fois depuis 1950. Villa
compte maintenant 43 buts internationaux et n’est qu’à une
seule longueur du record du légendaire Raul Gonzales,
meilleur buteur de l’histoire de l’Espagne.
Chacun
aura deux chances, la première le mercredi pour la finale et
la gloire et l’autre quelques jours après soit pour la Coupe
ou la consolation .
Karim
Farouk