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 Semaine du 7 au 13 juillet 2010, numéro 826

 

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Evénement

Jeunesse. Avec Internet, « rien ne peut plus être caché ». Fadi Iskandar, jeune militant nassérien, opte désormais pour ce nouveau moyen de protestation.

Le Web,
rassembleur
de sympathisants

Appel à manifestation devant le Conseil des ministres le 2 mai à 11h, vidéo-discours de Hamdine Sabahi à Alexandrie en réaction au décès de Khaled Saïd, vidéo documentaire sur les atrocités commises par Israël et un poème « Al-Ahzane Al-Adiya » (chagrins quotidiens) du célèbre poète Al-Abnoudi. Tout cela peut être consulté sur la page de Fadi Iskandar du Facebook. Fadi est un activiste politique de 26 ans. Il est nassérien aux orientations plutôt socialistes. Il croit qu’Internet représente une source de communication très efficace pour promouvoir des idées, rassembler des gens ou planifier des événements. C’est pourquoi il anime plusieurs groupes sur Facebook et une chaîne sur YouTube dans le cadre de la campagne de candidature pour les prochaines présidentielles de Hamdine Sabahi, fondateur du parti nassérien Al-Karama, dont il est adhérent.

Fils de Amin Iskandar, le fameux activiste politique, il est élevé dans un milieu politisé. Son père lui expliquait les événements courants et les détails de la vie politique depuis son enfance. Au départ, il protestait, refusait d’être impliqué et optait pour une vie normale, ne s’intéressant pas aux activités de son père.

A 17 ans, un événement a changé la situation. Fadi a eu son bac et s’est inscrit en fac. Il voulait être policier, pour des raisons de prestige et de sécurité. Mais une discussion entre le père et le fils a modifié la vision du dernier. Fadi a dès lors commencé à assister à des conférences politiques et à y prendre part de manière positive. « Autrefois, je croyais que les jeunes activistes avaient une vie stricte, rigide, inintéressante. Peu à peu, j’ai découvert qu’ils vivent normalement comme les autres », raconte-t-il. Il a commencé à participer aux manifestations du Salon du livre en 2001. Le 19 mars 2003, l’Iraq est occupé, et le 20 mars, la place Tahrir est inondée de monde. 50 000 manifestants contre l’invasion de l’Iraq. Fadi était parmi eux. « Ce jour-, j’ai réalisé la force des gens, notre force », dit-il. En 2004, Kéfaya, le mouvement de protestation, surgit. Fadi y participe, puis en 2005, il est devenu responsable du comité Jeunes pour le changement, qui regroupe les jeunes de tous courants sous l’égide de Kéfaya. Ses responsabilités étaient l’organisation des manifestations, grèves et conférences. Il réalise alors l’impact Internet dans ses activités.

« Les mains menottées, le couloir noir est long, sans fin, les crimes sont écrits devant chaque cellule : drogues, assassinat, volL’incarcération est une autre expérience », dit Fadi d’un ton amer. Il a été incarcéré en 2006 pour soutien au mouvement d’indépendance des juges. « Cette expérience m’a donné plus de force ». Dès sa libération après 17 jours de prison, il a voulu être plus actif et atteindre plus de personnes. Alors, il a ouvert sa page sur Facebook.

Fadi compare les 50 000 personnes qui ont participé à la manifestation de l’Iraq en 2003 et les milliers qui sont sortis partout en Egypte en 2010 pour soutenir la cause de Khaled Saïd. D’après lui, Facebook a eu un rôle majeur dans la motivation des gens.

80 % des utilisateurs Internet sont des jeunes, d’après le rapport du développement humain 2010 en Egypte. Cela ne signifie pas que l’effet Internet est limité aux jeunes. « Moi, comme jeune, je peux transmettre à mes parents ce que j’apprends par ce moyen », explique Fadi, persuadé que ce nouveau moyen a développé la prise de conscience des gens.

« Les médias officiels nous refusent, tout comme les médias indépendants, alors Internet était notre seul refuge » explique-t-il, avant de donner des exemples : « On a diffusé 10 000 vidéos, les positions de Hamdine Sabahi ne sont pas couvertes par les médias, à cause de notre orientation socialiste ». Fadi et ses collègues ont diffusé des vidéos sur une chaîne spéciale de YouTube et ont créé un groupe sur Facebook pour collecter des signatures pour modifier les 3 articles contestés (76, 77 et 88) de la Constitution, ont lancé des appels à des réunions pour soutenir leur candidat. Fadi assure que ce processus a abouti à faire venir de nouveaux membres et a facilité la communication avec les adversaires. Autre avantage majeur : « Si la manifestation a lieu le matin, le soir, toutes les vidéos et photos sont en ligne, rien ne peut plus être caché ».

Mavie Maher 

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Initiatives positives
des
jeunes

Le mouvement du 6 Avril :

« Un groupe de jeunes qui se sont rencontrés ensemble par amour pour l’Egypte et pour la volonté de réforme … La majorité écrasante n’a aucune orientation politique Nous sommes confiants dans notre capacité de changement », c’est ainsi que se présentent les jeunes du mouvement du 6 Avril sur Internet. Lancé en 2008, le mouvement a commencé ses activités sur Facebook, appelant à des protestations contre le gouvernement. Et le 6 avril 2008, les ouvriers de Mahalla ont mené des manifestations, auxquelles se sont joints d’autres citoyens de différentes appartenances. Un an après, un autre appel est diffusé à travers le Facebook et les blogs pour faire de ce jour une « journée de colère nationale ».

Ce mouvement a réussi à attirer l’attention des médias locaux et mondiaux et utiliser la technologie de communications pour organiser des mouvements d’opposition

Mouvement de Chayfenkom :

« On peut vous voir », ce mouvement est un autre exemple des mouvements politiques en Egypte qui utilisent Internet pour la coordination et l’organisation de ses activités. Le but essentiel de ce mouvement est de suivre les élections à travers des délégués envoyés dans les comités électoraux. Ce mouvement était très actif lors des élections présidentielles en 2005. 

Le site de Waël Abbass :

C’est un blog qui a été créé par un jeune qui s’appelle Waël Abbass. Les opérations de torture qui ont lieu dans les commissariats de police sont d’ailleurs le thème principal de son blog. Pour assurer son action, Waël a diffusé des photos et des scènes vidéos, considérant qu’une image vaut plus que 10 000 mots. Son blog accueille 30 000 visiteurs par jour. A cause de ses vidéos, deux policiers ont été emprisonnés. C’était insolite. Le gouvernement ne s’intéressait pas beaucoup à ce que les jeunes diffusent sur leurs blogs. Mais à partir de 2006, la situation a tout à fait changé et la plupart des blogs sont devenus la cible d’un piratage gouvernemental  continuel.

Association « Achanek ya belady » :

Cette association représente une grande histoire de succès des jeunes Egyptiens. Assurer la défense des jeunes et des femmes marginalisées économiquement et socialement est l’objectif principal de cette association. Formée au début par des étudiants de l’Université américaine en 2002, cette association a élargi ses activités et a ouvert des branches à l’Université de Aïn-Chams en 2003 et à l’Université du Caire en 2004. Ensuite vient le tour de l’Université allemande et celle française.

Extraits du rapport

 




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