Palestine.
Un
de nos
lecteurs dénonce
une fois
de plus les pratiques
colonialistes de
l’Etat
hébreu sur les
territoires
palestiniens et l’immobilisme
des Arabes.
A
quand un
semblant de
dignité ?
Tout
d’abord,
permettez-moi de vous
féliciter pour le travail
énorme que
vous
fournissez à
travers
le choix de
vos articles et photos. Je
voudrais
aussi m’exprimer
sur un
sujet qui me
préoccupe beaucoup,
celui de la question
palestinienne. La situation
est
plus qu’inquiétante et
nous tous
devons faire
quelque chose.
Comme beaucoup de
jeunes
Arabes de
mon âge,
je suis
particulièrement
attristé de
ce qui se passe
sur le
territoire palestinien.
Je
suis
aussi atterré de
constater les bras
croisés partout,
c’est-à-dire
que je
ne sens
pas l’espoir
que les
choses changeront,
puisque
nous témoignons
depuis
longtemps du
même état
désastreux de la vie des
Palestiniens.
Pourquoi
les Arabes
ne se mobilisent pas
ensemble pour au moins essayer
de mettre fin aux
pratiques
colonialistes des Israéliens
contre nos
frères
Palestiniens
? Tous les
jours, des
enfants, des femmes et des
hommes sont
tués par des
balles
israéliennes. C’est
une nation qui se
détruit, un
pays qui sera démoli
si la situation
n’évolue pas
dans le bon
sens. Les Arabes
doivent
prendre des initiatives urgentes
pour que les
Palestiniens
retrouvent au
moins un
semblant de dignité.
Il est
ridicule de rester
passif en attendant
que les
autres rendent
à nos
frères
palestiniens leur
droit à
une vie
juste. Nous
devons tous,
les Arabes,
nous réunir pour
aider les
Palestiniens et
c’est aussi
le rôle de la
Ligue arabe.
Ce
que je
demande
est
que les lois primitives
des droits de
l’homme
soient appliquées,
que les ONG et les associations
arabes et
internationales se groupent
pour sauver
ce peuple qui,
même vivant
dans des conditions terribles,
croit encore en son
droit à
la vie.
Youssef
Ghanem,
Le Caire.
Petit
changement
pour grande
différence
Il
y a quelques
jours, j’ai
trouvé un
groupe sur le célèbre
site social Facebook
nommé Minimum change … Think
differently (changement
minime,
penser différemment).
Celui-ci
incite les jeunes
à penser
autrement et
orienter
leurs dépenses
vers la
charité.
Chahir
Chaker,
créateur du
groupe, a
écrit
: « La vie nocturne du
Caire est
de plus en plus excitante, et la
somme que
l’on
dépense est en train de
croître, ce
qui convient
à certains.
Mais
pensons autrement …
Aujourd’hui,
j’ai
lu
qu’un homme
s’est
suicidé parce
qu’il
n’avait pas la somme de
300 L.E. pour sauver son
fils malade.
Et chaque
jour on entend
que
plusieurs perdent
leur vie pour des
sommes
minimes, telle
une
vingtaine de livres (le
prix d’un capuccino
dans un café).
Savez-vous
qu’un anniversaire
dans un café-restaurant
groupant 40
personnes coûte 4 000
livres
égyptiennes ?
Savez-vous
aussi que le
coût de la construction
d’une source
d’eau potable
dans une
maison qui
abrite 8 personnes en
Haute-Egypte
est entre
500 et 1 000 livres ?
Ce
qui veut dire
que si
vous
choisissez de ne pas
célébrer
votre anniversaire
comme vous
le faites
toujours, vous
pouvez
aider 64 personnes
à avoir
un accès à
l’eau potable ». Les
participants au groupe
donnent des
idées aux jeunes pour les
aider à
appliquer
cette idée et
citent le nom de
quelques ONG
où on peut
donner,
telles que
Ressala et
Alachanek ya
baladi.
J’invite donc les
jeunes à
rejoindre
ce
groupe et d’être, eux
aussi,
positifs.
Adel
Hussein,
Le Caire.
Mystère
total
Parmi
les événements
que le pays a
connus la
semaine dernière,
une nouvelle
est
timidement
apparue dans
quelques
journaux, annonçant
une fuite
de pétrole des plate-formes
pétrolières au large de la
station balnéaire
d’Hurghada,
sur la mer Rouge.
Il a été
déclaré que
Ahmad Nazif, premier
ministre
égyptien, Sameh
Fahmi,
ministre du
Pétrole, et
Magued Georges, ministre
de l’Environnement,
suivaient la situation. Point
final.
La
philosophie
du calme
adoptée par le
gouvernement pour
cette affaire
n’est pas
proportionnelle au danger qui menace
cette
région. Car ici,
il
s’agit de la
mer Rouge,
une région riche en
biodiversité.
Cette fuite
de pétrole a
mené à
ce que
des nappes
d’hydrocarbures menacent
la biodiversité
sous-marine aux
abords des stations
touristiques et
qu’environ 160
kilomètres de la surface de la
mer, dont
la richesse
sous-marine attire de nombreux
touristes,
soient pollués.
L’attitude des habitants de la
région de la
mer Rouge
est
aussi étonnante.
Ceux-ci
sont aussi
calmes que
le gouvernement
et personne
n’a pensé
à agir
ou même
proposer son aide pour le
nettoyage.
Une
amie
m’a raconté
ce qu’elle
a vu. Dans
un pays européen,
quand l’on
rencontre un
tel
problème, les citoyens de
la région et des
alentours
deviennent volontaires
pour nettoyer.
En Egypte,
personne
n’est en fait concerné
par les problèmes
écologiques. Le
nuage noir au-dessus
du Caire
à chaque
automne et
les ordures
ménagères partout dans
les rues en témoignent.
Quand
deviendrons-nous soucieux
de l’environnement
dans notre
pays ? Le
mystère est
total.
Samy
Eldaya,
Le Caire.
L’ombre
d’un président
A
l’occasion de
leur
septième rencontre,
Barack
Obama, le président
américain, et
Dmitri
Medvedev, le président
russe, sont
allés ensemble
dîner dans
un restaurant américain de
hamburger.
En
Amérique,
il
est normal de voir le
président
fréquemment. On peut le
rencontrer en
sortant d’un
magasin
accompagné de
ses
deux filles et
sa femme,
il est
peut-être
debout derrière vous,
attendant son tour pour acheter
une glace.
Il y a quelques
mois, il
est allé
servir le
dîner aux pauvres
dans un centre
à la
mémoire de Martin Luther King. Il
possède
aussi un compte
sur le célèbre site Internet
Twitter à
travers lequel
il est
lié aux
jeunes Américains. En
d’autres
termes, il
essaye
d’agir, autant
que possible,
comme un simple
citoyen. Chez
nous en
Egypte, la situation
est
complètement différente.
Le président
est
cet être
légendaire,
autour duquel
sont
formées beaucoup de rumeurs.
On ne le
voit qu’à la
télévision
et presque
personne
parmi le peuple —
à
l’exception des ministres
et des villageois
choisis pour
une photo avec
lui pendant les fêtes
nationales —
ne l’a
vu. Il est
toujours loin
du peuple,
comme si
celui-ci
était son ennemi.
Alors
ce
que nous
voulons
vraiment c’est un
président
près de nous,
quelqu’un qui
nous entend
et que l’on
peut voir.
Ce
qui, j’estime,
n’est pas trop demander.
Youssef
Ahmad,
Le Caire.
Le
souk
d’Al-Gomaa et la
sécurité
Il
y a quelques
jours, une
voiture est
tombée du
pont Al-Tonsi,
au sud du
Caire, pour
s’écraser sur le
souk
d’Al-Gomaa (souk
du vendredi),
un immense bazar
situé en
contrebas du
pont,
provoquant un incendie de
grande
ampleur. Les pertes
sont
estimées à 30 millions de
L.E.. Deux
jours après, M.
Nazif a
ordonné que le
souk soit
transporté
à la cite du 15 Mai,
près de
Hélouan, c’est-à-dire
à environ 80 km de
là, sans
même penser aux
victimes de
ce
déménagement et à
leurs
pertes.
D’ailleurs, le fait de les
déplacer
implique aussi
une perte
de leurs
revenus. Le gouvernement
traite les
vendeurs comme
si
l’incendie était de
leur faute,
c’est
pourtant
celle du
gouvernorat, qui
n’a pas su
assurer la
sécurité sur
ce pont
comme en
témoignent les nombreux
accidents passés. En
allant sur
Internet, j’ai
appris que
le souk
d’Al-Gomaa était
auparavant
installé dans
une région
et qu’il
a été
déplacé sous le
pont il
y a 14 ans, aux
frais de
l’Etat. Je
pense que
le déménagement
du souk
n’est pas la
bonne solution.
Si
le pont
était le seul
coupable, on
aurait
alors pensé
à le
reconstruire selon des
normes de
sécurité plus adaptées.
Mohamad
Ahmad,
Le Caire.
Lettre
ouverte à
la FIFA
Beaucoup
de gens ont
suivi le match
du Mondial
de foot entre
l’Algérie et
les Etats-Unis qui a
témoigné de la
victoire
méritée des Américains.
Le lendemain, beaucoup
ont déploré,
une autre
fois, la
réaction violente
et brutale
des Algériens après
leur
défaite. En France,
ils
ont déclenché des
incidents et une
vingtaine de
voitures
ont été
renversées
ou brûlées, des
vitrines
ont été
brisées, sans
compter les
autres violences. Tout
cela suite
à un «
jeu ». Tout de suite,
je me
suis
souvenue de ce qui
s’est passé au
Soudan, à
Omdourman,
lorsque les Algériens
ont
déclenché des violences
que même
les Soudanais
ont
condamnées. Cette
attitude des Algériens
est
totalement contradictoire
avec la décision de la FIFA
contre
l’Egypte, qui lui a fait
payer 72 000 euros à la suite
des prétendues
agressions
contre la sélection
algérienne.
Pourquoi donc
n’avez-vous pas —
vous Messieurs de la FIFA —
sanctionné
l’Algérie pour ces
violences
? J’envoie ma
lettre à
M. Zep
Blatter et
je lui
demande de
reconsidérer les sanctions à
l’égard de
l’Egypte.
Nadia
Rizkalla,
Le Caire.