Al-Ahram Hebdo, Opinion | Morsi Attalla, La discipline et le chaos
  Président Morsi Attalla
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 6 au 12 août 2008, numéro 726

 

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Opinion

La discipline et le chaos

Morsi Attalla

On ne peut traiter les catastrophes et les crises en se lamentant, en maudissant le mauvais sort ou en s’empressant de liquider les comptes et de mélanger les cartes. Il vaut mieux discuter les événements avec raison et logique. Le dernier accident de Matrouh qui a fait de nombreuses victimes est l’occasion de poser quelques questions. Qu’est-ce qui impose la discipline et l’ordre dans toute société ? Est-ce le respect de la loi ou bien l’autorité du pouvoir ? Ou bien la discipline et l’ordre sont-ils le reflet d’un certain degré de conscience chez les citoyens qui réalisent que l’alternative ne serait autre que le chaos ? Le chaos qui permet tout, qui impose la loi de la jungle, qui permet à la force de tout faire, car la force devient seule maître de la situation, qu’elle prenne la forme de l’argent, du pouvoir, de la force physique ou sociale.

Le respect de l’ordre et l’assiduité dans les emplois publics sont les principales caractéristiques de toute société développée. Le respect de l’ordre général commence par le respect strict des principes et règlements qui régissent la société au bénéfice de l’intérêt public.

L’Etat, dans les mœurs des pays développés, ne représente pas seulement le gouvernement, le pouvoir législatif et le pouvoir juridique. Il représente toutes les institutions de la société civile, publiques ou privées.

A l’ère de la mondialisations, l’Etat est devenu un amalgame semblable à un tissu pouvant rassembler des fils différents et contradictoires mais qui, à la fin, forment un vêtement pouvant être porté en été comme en hiver. Quand les citoyens ressentiront qu’ils sont tous partenaires de ce tissu, l’étendue de leurs droits s’élargira au point qu’il n’y aura plus de plafond aux ambitions légitimes. En contrepartie, tous les individus accepteront d’assumer leurs devoirs envers la société chacun selon ses capacités.

Partant, il est indispensable de renforcer le sentiment dans toutes les tranches de la société que leur sécurité, leur stabilité, leurs intérêts et leur prospérité sont conditionnées par le respect de ce qui est public comme de ce qui est privé. Par conséquent, le maintien de la propreté des rues et le respect du code de la route deviendront parallèles au maintien de la propreté des domiciles. Ils doivent aussi ressentir que le respect de l’ordre public et la préservation de l’esthétique des lieux auront des retombées positives sur leurs vies lorsque le tourisme et les marchés s’épanouiront. Cependant, cette sensibilisation ne suffit pas. L’autorité du pouvoir est indispensable pour confirmer le respect des lois et des règlements et pour activer la règle de la récompense et de la sanction pour tous, sans exception.Al-Ahram HebdoOn ressentait dans la manière dont la presse a abordé l’accident de Matrouh le désir de semer la déception pour faire croire que la réforme est impossible. Or, celui qui se voit apte à cerner le problème et à en découvrir les remèdes est appelé à respecter une règle fondamentale, celle que le remède doit être à la hauteur du problème après un diagnostic minutieux sans exagération ni sous-estimation.

Nous ne devons pas céder à un vice qui menace toute notre vie, appelé la négligence. Il serait fort dangereux de reproduire l’atmosphère de désespoir sous l’émotion d’un accident, via des articles diffusant la colère et le refus étouffés.

Il faut avouer que l’accident de Matrouh ainsi que les accidents similaires qui l’ont précédé reflètent un comportement général qu’on a laissé se répandre. Il est indispensable que chaque citoyen ressente que les intérêts de la patrie sont ses propres intérêts et qu’il agisse à partir de ce principe.

 

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