Jeux Olympiques.
L’Egypte participe aux Jeux olympiques avec une panoplie de
sportifs qualifiés et préparés. Si quelques-uns ont une
chance de remporter une médaille, d’autres visent seulement
un bon classement.
Six stars égyptiennes à suivre
Gaber demeure le chouchou
La
vedette des vedettes de la délégation égyptienne, c’est sans
conteste Karam Gaber, champion olympique de la catégorie 96
kg. Parmi les 5 Egyptiens qui ont remporté des médailles
olympiques aux JO d’Athènes 2004, seul Karam Gaber sera à
Pékin. Malgré sa baisse de niveau durant les dernières
années, il reste le chouchou du sport égyptien, car il est
le seul champion olympique. « J’espère qu’aux JO, il sera à
la hauteur de la compétition et qu’il rééditera son exploit
d’Athènes 2004 », note Nicho Barbarov, directeur technique
de la sélection égyptienne. De toute façon, l’Egypte compte
sur lui pour une médaille. Après la qualification de Karam,
la Fédération égyptienne a commencé sa préparation avec
plusieurs stages, notamment en Roumanie. Récemment, Karam y
a disputé le Mémorial Ion Corneanu qui a eu lieu du 13 au 15
juin à Pitesti, et où il a remporté une médaille d’or,
histoire de confirmer son retour. Le dernier camp s’est
déroulé au Japon pour habituer les athlètes au décalage
horaire et à l’atmosphère. L’Egypte compte sur lui et sur
son talent extraordinaire, sa force physique hors commun et
son expérience qui joue un grand rôle dans les combats.
Aya et le facteur cheval
Après
avoir réalisé une saison sans faute, la pentathlonienne Aya
Médani a prouvé qu’elle est digne d’être parmi les vedettes
égyptiennes prometteuses lors de ces JO. Elle est la chance
égyptienne la plus solide pour une médaille olympique. A 20
ans, la jeune pharaonne participera à ses deuxièmes JO,
pleine de confiance, surtout après avoir remporté la
médaille d’argent aux Championnats du monde seniors de
Budapest (Hongrie). Cette année, elle a réalisé sa meilleure
saison. Malgré un mauvais début lors de la première étape de
la Coupe du monde, qui a eu lieu en février 2008 au Caire,
elle a remporté la médaille d’or de la Coupe du monde de
Milfierd (Angleterre), en avril. En mai, elle a confirmé son
talent en remportant la médaille d’or de la finale de la
Coupe du monde en République tchèque. Grâce à ces médailles,
Aya a occupé la première place au classement mondial du mois
de mai de la Fédération internationale. On peut dire que Aya
est la seule à avoir bien préparé les JO grâce à la bonne
organisation de la Fédération égyptienne de pentathlon.
Durant les 4 dernières années, elle a effectué une multitude
de stages de préparation et participé à plusieurs
compétitions internationales à travers lesquelles son niveau
a nettement progressé. Or, son gros point faible dans cette
discipline qui comporte 5 épreuves est qu’elle a du mal à
bien contrôler le cheval dans l’épreuve d’équitation. Raison
pour laquelle, elle tombe parfois du cheval, sort de la
concurrence et perd un grand nombre de points.
Al-Zanati à suivre de près
Pour
la première fois de l’histoire des JO, la natation en eau
libre fait partie de la compétition au 10 km. Et l’Egypte
sera représentée par sa vedette, Mohamad Al-Zanati. Après
avoir occupé la première place africaine au classement des
Championnats du monde 2008, il s’est qualifié pour les JO
dans le 10 km avec un temps de 1:54:36.4. « Je suis très
heureux et soulagé. Ce ticket n’était pas facile à obtenir,
la course était très dure », souligne le jeune Egyptien. Al-Zanati
n’est pas un nageur spécialiste du 10 km. Depuis ses débuts,
il s’est consacré aux 25 km, 36 km et 88 km. Après la
décision du Comité olympique international d’intégrer le 10
km aux JO de Pékin, le jeune Egyptien a commencé à s’y
intéresser. Il a entamé ses entraînements juste avant les
Championnats du monde de Melbourne en avril 2007. A la
grande surprise, il s’est vite distingué. Lors des Mondiaux
2007, il termine à la 4e place du 10 km pour réaliser la
meilleure performance égyptienne de la discipline. De plus,
dans la même compétition, il a surpris tout le monde en
remportant la médaille de bronze du 25 km, devenant ainsi le
premier Egyptien à remporter une médaille aux Mondiaux.
Grâce à ses résultats, il a une chance de réaliser une bonne
performance et peut-être un nouvel exploit. Mais récemment
ce jeune homme a traversé une très mauvaise période et s’est
éloigné de l’entraînement à cause de la mort de son père le
mois dernier. Espérons qu’il sera à la hauteur.
Rendez-vous décisif pour Heikal
«
Je rêve de la médaille olympique, c’est un rêve qui revient
souvent dans mon sommeil : la cérémonie de remise de
médaille », confie avec émotion le boxeur de la catégorie 75
kg, Mohamad Abdel-Mawgoud Heikal, qui sait en même temps que
rêver ne suffit pas. Un lourd fardeau pèse sur les épaules
de Heikal. Alors que l’Egypte a remporté 3 médailles
olympiques lors des JO d’Athènes 2004, lui n’avait pas
réussi comme en 2000 à monter sur le podium bien qu’étant le
meilleur boxeur de la discipline. Il avait terminé 8e. Donc
à 28 ans, Heikal participe à ses 3es JO avec la ferme
intention de ne pas rater l’occasion et de remporter la
médaille olympique qui est devenue une obsession. Ce boxeur
égyptien le plus talentueux est passé à plusieurs reprises à
côté de la médaille olympique. En 2005, il a légèrement
compensé ses échecs en remportant la médaille de bronze aux
Championnats du monde. « En fait, je suis très inquiet. On
me dit que mon niveau est très élevé, mais j’ai le sentiment
de ne pas être à la hauteur d’un tel événement. C’est
peut-être parce qu’à 28 ans, ça sera ma dernière chance de
remporter une médaille olympique. A Pékin, je ne peux pas
penser à un nouvel échec », affirme-t-il. Depuis le début de
l’année, il a commencé un programme de préparation intensif
avec plusieurs stages à Cuba, une des grandes nations de la
discipline. Et il a disputé plusieurs tournois
internationaux comme celui du Maroc.
Les chances du handball
Le
handball est le seul sport collectif égyptien qui pourrait
réaliser une bonne performance. La sélection égyptienne
s’est qualifiée pour les JO après avoir remporté la Coupe
d’Afrique des Nations (CAN), en janvier 2008 à Luanda
(Angola). Et ce, après sa victoire contre la sélection
tunisienne 27 à 25 lors de la finale. Depuis la
qualification, l’équipe effectue des stages de préparation à
l’étranger en Croatie, au Danemark et en Allemagne, durant
lesquels elle a disputé plusieurs matchs amicaux. Durant
cette période, l’équipe, composée d’une panoplie de joueurs
expérimentés et de jeunes, a retrouvé son harmonie. Mais les
joueurs sont bel et bien conscients de leur niveau actuel. «
Une médaille olympique sera très difficile. Car la
concurrence lors des Jeux olympiques est très rude. Lors de
telles épreuves, il n’y a aucune place pour les équipes
faibles. En tout cas, on fera notre maximum afin de bien
représenter le handball égyptien et africain à Pékin »,
déclare Hamada Al-Naqib, capitaine de l’Egypte. Néanmoins,
les Egyptiens parient toujours sur cette discipline qui a
réalisé des exploits au passé. En 2001, en France, l’Egypte
a été le premier pays non européen qui dispute la
demi-finale du Championnat du monde. Et aux JO, l’équipe
égyptienne avait terminé 6e en 2000 et en 1996. Les fans et
supporters égyptiens rêvent donc d’une réédition des
exploits du passé.
Al-Ghazali vise la finale
A
24 ans, l’athlète Omar Al-Ghazali (disque) participe à ses
premiers Jeux Olympiques (JO) avec plein d’espoir et de
confiance, grâce à son exploit inattendu réalisé lors des
Championnats du monde d’Osaka 2007. Il avait alors terminé
6e avec un lancé de disque de 64,58 m. Athlète prometteur,
Al-Ghazali est ainsi le premier Egyptien à figurer dans la
finale d’une épreuve des Mondiaux (ndlr : la finale regroupe
les 8 meilleurs athlètes des qualifications). « Après avoir
réalisé cette performance, j’ai constaté que mon niveau
était très proche du niveau international et que j’étais
capable de remporter une médaille. Mes objectifs n’ont pas
de limites. Je veux remporter une médaille aux JO de Pékin
2008 ». Al-Ghazali n’en est pas à ses premières
performances. Champion du monde juniors en 2001 et tenant du
record du monde juniors. Il faut dire qu’il a suivi un
programme de préparation intensif depuis l’année dernière.
Il s’est trouvé la plupart du temps à Helsinburg (Suède)
pour un stage de préparation avec l’entraîneur islandais
Viesten Heffsvanspn, qui prend en charge le lanceur du
disque estonien, Gerd Kanter. Durant ce stage, il a effectué
plusieurs meetings durant lesquels son niveau a connu un
grand progrès. Puis, il s’est dirigé vers le Japon pour un
autre stage avant de voyager pour la Chine.
Doaa
Badr