Al-Ahram Hebdo, Opinion | Morsi Attalla, L’enfer iraqien
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Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 25 au 31 Juillet 2007, numéro 672

 

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Opinion

L’enfer iraqien

Morsi Attalla

Il ne fait aucun doute que ce qui se passe sur le territoire iraqien depuis la chute de Bagdad est en totale contradiction avec les prévisions américaines. A mon avis, Washington ne savait rien de la nature du peuple iraqien qui aspirait à se débarrasser de la dictature de Saddam, mais qui n’était pas prêt à vivre dans un pays occupé par des forces étrangères.

Nombreux responsables et intellectuels, parmi les sages de la région, avaient mis les Etats-Unis en garde contre la guerre en Iraq, réclamant à Washington de faire attention à la phase qui viendrait après les grandes opérations militaires. Mais les conseillers de l’Administration américaine ne s’attendaient pas à voir une résistance aussi féroce.

Et voilà que les Américains et les Iraqiens vivent aujourd’hui ensemble un enfer. Et puisque tous les plans iraqiens visant à sortir de l’impasse sont précipités et superficiels, la situation se détériore jour après jour non seulement au niveau sécuritaire et politique, mais aussi au niveau de la résurrection des anciens conflits séparatistes, en particulier chez les Kurdes.

La situation en Iraq est ambiguë. Les tentatives de démantèlement du pays en portions de territoire se heurtent à des mouvements et plans contradictoires de la part de la majorité des pays voisins. La tension dans les relations turco-israéliennes, les menaces américaines adressées à l’Iran, les pressions israélo-américaines pratiquées contre la Syrie, tout ceci n’est pas loin du jeu iraqien et des probabilités de division du pays.

En effet, cette division répond à une réclamation kurde encouragée et approuvée par Israël, mais elle constitue en même temps une ligne rouge pour les pays voisins, comme la Turquie, l’Iran et la Syrie, qui abritent sur leurs territoires des minorités kurdes, aussi ambitieuses que celles de l’Iraq.

La situation sanglante qui sévit actuellement en Iraq assure que les Américains se sont trompés dans leurs comptes ou bien qu’ils ont été victimes d’une grande tromperie à cause des fausses informations obtenues par l’intermédiaire des factions iraqiennes à l’étranger et qui constituaient une opposition contre Saddam. Selon ces informations, les Américains pensaient que tout était prêt pour les accueillir en Iraq.

Selon les sources d’information en étroite liaison avec la Maison Blanche et le Pentagone, le plan d’invasion de l’Iraq était essentiellement basé sur une déduction préalable selon laquelle les Etats-Unis, avec peu de forces militaires et sans soutien international, pourraient imposer leur autorité complète sur l’Iraq après le renversement du régime de Saddam largement refusé par le peuple partout en Iraq.

Mais il semble qu’il ne sert plus à rien d’avoir des remords.

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