Al-Ahram Hebdo, Opinion | Salama A. Salama, Trop tard
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 Semaine du 25 au 31 Juillet 2007, numéro 672

 

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Opinion

Trop tard

Salama A. Salama

Les pays arabes ne pouvaient qu’accueillir favorablement l’initiative du président américain. Celui-ci a invité à la tenue d’une conférence internationale à l’automne prochain, pour relancer ce qu’il a appelé le processus de paix au Moyen-Orient. Des parties arabes, avec en tête l’Egypte et l’Arabie saoudite, ont exprimé leur soutien à cette conférence, selon le principe du noyé qui cherche une bouée de sauvetage ou peut-être, selon le principe de celui qui ne peut dire ni oui ni non. En effet, la situation est devenue déplorable dans les territoires palestiniens. Un fait qui a totalement paralysé les parties arabes. Désormais, les heurts ne se limitent plus au Fatah en Cisjordanie et au Hamas à Gaza, ils concernent aussi la sécurité égyptienne et les milliers de Palestiniens bloqués à Rafah.

Ce qui a poussé les pays arabes à s’attacher à une initiative aux traits indéterminés, c’est le discours habituel de Bush sur la nécessité de mettre un terme à l’occupation israélienne dans les territoires palestiniens, de démanteler les implantations et d’instaurer un Etat palestinien. Les parties arabes, qui ont favorablement accueilli l’initiative américaine, estiment que c’est l’occasion pour relancer l’engagement américain sur un règlement pacifique juste, même s’il s’annonce à la fin du mandat de Bush, sous la pression de la situation détériorée en Iraq et en Afghanistan et de l’insistance des Démocrates à retirer les troupes américaines de l’Iraq, à l’approche de la campagne présidentielle.

Cependant, il faut noter que l’engagement exprimé à maintes reprises par le président Bush a rapidement perdu de sa crédibilité. En effet, il n’a rien réussi à exécuter ni n’a pu convaincre Israël d’exécuter ses engagements. Bien plus, la politique américaine a insisté à adopter des politiques aidant au déchirement du rang palestinien et a semé la zizanie entre le Fatah et le Hamas. C’est d’ailleurs la même politique adoptée par Israël. Ce qui porte atteinte à la légitimité des efforts que les Etats-Unis prétendent être disposés à mettre en œuvre à travers l’organisation d’une conférence. Une conférence dont ils n’ont déterminé ni la date, ni les parties, ni l’objectif, ni même le lien avec la résolution des autres aspects du conflit arabo-israélien, comme le problème du Golan.

Les pays arabes, qui ont favorablement accueilli le discours de Bush, doivent réaliser qu’il est conforme à ce à quoi appelle Israël dans sa réponse à l’initiative arabe de paix. En effet, Israël exige la nécessité de normaliser ses relations avec les pays qui n’ont pas encore pris de pas dans cette direction, avec en tête l’Arabie saoudite et les pays du Golfe, avant toute mesure vers les négociations pratiques autour du processus de paix et avant de dévoiler quoi que ce soit sur l’instauration de l’Etat palestinien selon les frontières de 1967.

Cependant, Bush ne se contente pas de cela. Il adopte une position antinomique contre l’union du peuple palestinien. De plus, il incite Abou-Mazen à rompre ses relations avec le Hamas et à le punir. Abou-Mazen s’est d’ailleurs empressé de le déclarer en prenant une série de mesures visant à écarter le Hamas du régime politique palestinien et à organiser si possible des élections législatives et présidentielles sans la participation du secteur de Gaza et du Hamas. C’est la même orientation dévoilée par les rapports de Washington sur les discussions effectuées par Omar Soliman. L’Administration américaine s’est effectivement opposée à toute ouverture égyptienne envers le Hamas ou à toute discussion avec lui, à l’instar de celles effectuées par le gouvernement égyptien avec les Frères musulmans.

Rice viendra dans la région dans quelques jours pour se réunir avec les ministres arabes des Affaires étrangères. Cependant, les pays arabes n’ont pas adopté de position claire quant aux dernières évolutions palestiniennes. Ce qui donne l’impression que le discours de Bush n’était qu’un simple discours d’adieu qui n’aura aucune répercussion réelle. 

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