Al-Ahram Hebdo, Afrique | Nouvelle majorité
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 Semaine du 25 au 31 Juillet 2007, numéro 672

 

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Afrique

Cameroun . Face à une opposition discréditée par ses divisions, le parti au pouvoir est le favori des élections législatives et municipales de dimanche dernier, malgré la mauvaise situation socioéconomique du pays.

Nouvelle majorité

En Afrique, les élections se suivent et se ressemblent. Dimanche dernier, ce sont les Camerounais qui ont voté pour des élections législatives et municipales. Un scrutin qui devrait confirmer la mainmise du parti au pouvoir sur un pays miné par le malaise socioéconomique et la méfiance vis-à-vis d’élites réputées corrompues. Selon les autorités, le scrutin s’est déroulé dans de bonnes conditions. Un acquis en soi, même si certaines sources ont fait part de lacunes dans la préparation des élections, notamment en ce qui concerne l’inscription sur les listes électorales et l’informatisation du fichier électoral.

Quelques difficultés d’organisation qui ne risquent pas d’empêcher le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti du président Paul Biya, au pouvoir depuis 25 ans, et qui dispose de 149 députés dans l’Assemblée sortante, d’asseoir son pouvoir.

Cependant, l’opposition, notamment ses deux principaux partis, le Social Democratic Front (SDF) et l’Union Démocratique Camerounaise (UDC), ont dénoncé des irrégularités dans un pays où tous les scrutins, depuis le retour du multipartisme en 1990, ont été suivis de contestations. Les dénonciations ont commencé avant la tenue même du scrutin. « Les élections ne seront ni transparentes ni justes, et Biya est l’architecte de tout cela », a lancé le leader du SDF, John Fru Ndi, vétéran de l’opposition. Des accusations rejetées par François-Xavier Mbouyom, président de l’Observatoire national des élections (Onel), chargé de superviser le scrutin.

Bien que ne doutant pas de l’issu du scrutin, ces deux formations de l’opposition ont choisi de participer aux élections. Elles font partie de 45 partis en lice pour ces législatives et des 33 présentant des candidats aux municipales. « Si on ne participe pas, on ne pourra pas voir et dénoncer les irrégularités », a ainsi expliqué le chef de l’UDC, Adamou Ndam Njoya.

 

Faiblesse de l’opposition

La faiblesse de l’opposition réside aussi dans le fait que les Camerounais n’ont pas confiance en elle. En effet, ils se rappellent toujours la tentative d’union de ces deux partis, en 2004. Cette tentative a tourné court : tous deux ont fini par présenter leur candidature à la présidentielle, ouvrant la voie à une énième réélection de Paul Biya. « C’est vrai que l’opposition a une mauvaise image car elle n’arrive pas à s’entendre », a tout simplement reconnu Adamou Ndam Njoya.

Face au peu de poids de l’opposition, le principal enjeu pour le RDPC est de savoir s’il conservera la majorité des deux tiers qui lui permettrait de réviser la Constitution afin d’autoriser le président à briguer un nouveau mandat en 2011. Les « grandes ambitions » affichées en 2004 par Paul Biya, pour ce pays aux fortes disparités entre un nord musulman et sahélien et un sud chrétien et forestier, peinent pour l’heure à se concrétiser pour une jeunesse souvent sans emploi.

Concrètement parlant, la principale question qui préoccupe les Camerounais est la corruption, ce fléau généralisé qui entrave plus que jamais l’essor économique du pays. A ce sujet, les autorités veulent se montrer actives. « Le système est en train de sévir, on traduit les gens en justice, on condamne même ceux qui ont détourné l’argent public », dit le ministre des Relations avec les assemblées, Grégoire Owona. Le pouvoir, qui a lancé fin 2004 l’opération anti-corruption « Epervier », a enregistré quelques avancées. Pour préparer le terrain à ces élections, les autorités ont accéléré le pas. En 2006, les enquêtes ont abouti à l’inculpation, voire à l’incarcération, de plusieurs ex-patrons d’entreprises publiques, d’un ministre et de deux députés du RDPC. Une goutte d’eau dans un océan .

Maha Salem

 




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