Al-Ahram Hebdo, Sports | Coup de sifflet à l’arbitrage
  Président Salah Al-Ghamry
 
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 Semaine du 19 à 25 avril 2006, numéro 606

 

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Sports
Football . Les matchs retour du championnat national ont révélé au grand jour les faiblesses de l’arbitrage en Egypte. Clubs, entraîneurs, supporters et médias expriment leur colère.

Coup de sifflet à l’arbitrage

« Cette saison est la pire de l’histoire de l’arbitrage en Egypte », avait déclaré Helmi Toulane, le directeur technique de Haras Al-Hodoud, suite à la défaite de son équipe contre Ahli 0-1. « Le football égyptien n’évoluera jamais avec une telle performance de la part des arbitres », avait renchéri Gamal Mohamad Ali, le directeur technique d’Esmant Assiout, lors d’une conférence de presse qui a suivi la rencontre opposant son équipe à Zamalek, 2-3, à l’occasion d’un match comptant pour la 21e journée du championnat.

« Nous avons remis des primes aux joueurs de l’équipe malgré leurs défaites successives contre Zamalek et Ahli parce que ces deux défaites étaient le résultat du mauvais arbitrage », explique Raafat Abdel-Azim, vice-président d’Ismaïli. Autant de déclarations qui reflètent le grand désarroi et la colère qui s’est déchaînée contre les arbitres cette saison.

En effet, depuis quelques semaines, l’arbitrage égyptien fait l’objet de nombreuses critiques. Clubs, entraîneurs, supporters et médias, tous ont manifesté leur colère après les multiples erreurs commises par les arbitres.

Il est vrai qu’il ne s’agit pas là d’une nouveauté, mais le problème, cette saison, est que les erreurs des arbitres ont eu une influence directe sur les résultats de plusieurs rencontres.

De nombreuses équipes ont été la proie du mauvais arbitrage. Ismaïli vient en tête de ces équipes après ses deux défaites, non méritées, contre Zamalek (1-2) et Ahli (0-2) en l’espace d’une semaine.

Lors des deux rencontres, les arbitres ont refusé deux penalties clairs (un dans chaque rencontre) et ont donné des cartons aux joueurs d’Ismaïli sous prétexte de simulation. La situation fut plus grave durant la première rencontre, lorsque Mohamad Hommos, le capitaine d’Ismaïli, reçoit son deuxième carton jaune et par conséquent est expulsé.

La mauvaise performance ambiante des arbitres en Egypte cette saison représente une grande surprise, d’autant plus que la Fédération égyptienne de football a nommé à la tête du comité des arbitres une des figures emblématiques de l’arbitrage égyptien, à savoir l’ex-arbitre international Gamal Al-Ghandour. Celui-ci avait créé un climat d’optimisme à son arrivée, son palmarès en matière d’arbitrage étant connu de tous, pour remédier aux faiblesses de l’arbitrage égyptien. Mais rien n’a changé et le niveau de l’arbitrage est resté médiocre.

Depuis sa nomination, Al-Ghandour s’était donné l’objectif de mettre en place une nouvelle génération d’arbitres en leur donnant l’occasion de se tailler la part du lion des rencontres du championnat. Il est vrai qu’ils ont réussi dans la majorité des rencontres du premier tour qui s’est déroulé sans problèmes. C’est à partir des matchs retour que les lacunes se sont révélées au grand jour et plusieurs équipes se sont plaintes de leur manque d’expérience comme Koroum, qui a protesté contre l’arbitre lors de sa rencontre face à Esmant Suez, celui-ci ayant accepté un but marqué par la main de l’attaquant de Suez. Zamalek s’est également retourné contre Kamel Mohamad Kamel, qui a refusé deux penalties clairs en faveur de son équipe. « Le manque d’expérience des jeunes arbitres est flagrant et leurs erreurs sont multiples. Mais le problème est que la majorité des rencontres ne sont pas diffusées à la télé, donc personne ne voit ces erreurs », explique Salah Al-Nahi, directeur technique de Koroum.

Le pire est que les erreurs ne sont pas seulement l’œuvre des plus jeunes. Les anciens arbitres ont aussi leur part de responsabilité, à l’image du trio international Ahmad Auda, Mohamad Kamal et Mohamad Al-Sayed.

Les mauvais choix du comité

Selon Mohamad Hafez, ex-chef du comité des arbitres, c’est le système de désignation des arbitres qui est à revoir. Il souligne la nécessité de confier les matchs importants aux meilleurs arbitres, qu’ils soient jeunes ou plus âgés. Hafez fait allusion au choix de l’arbitre international Mohamad Al-Sayed pour la rencontre opposant Ahli à Ismaïli. Ce dernier a été suspendu pour trois mois au début de la saison à cause de sa mauvaise performance et il était la plupart du temps hors des estimations du comité. Mais ce dernier l’a quand même choisi pour arbitrer cette rencontre importante. D’ailleurs, les problèmes graves enregistrés durant ce match en sont la meilleure preuve et le grand témoin du mauvais choix du comité des arbitres.

Selon l’un des arbitres internationaux qui a préféré garder l’anonymat, les arbitres en Egypte sont divisés en deux clans : le premier comprend les jeunes arbitres qui sont les favoris auprès du chef du comité, et le second regroupe les anciens arbitres qui ne trouvent aucune protection de la part du comité. La position étrange de Gamal Al-Ghandour, qui a critiqué en direct à la télé l’arbitre international Mohamad Al-Sayed pour sa performance lors de la rencontre Ahli-Ismaïli, donne une idée de l’ambiance qui règne dans le monde de l’arbitrage en Egypte, même si les responsables du comité des arbitres nient l’existence de ce problème. « Il n’y a aucune différence entre les jeunes arbitres et les anciens. Nous sommes une seule famille. En ce qui concerne la protection des jeunes, c’est un fait tout à fait normal, d’autant plus qu’ils représentent l’avenir de l’arbitrage en Egypte. Ils manquent d’expérience, ce qui n’est pas le cas des anciens arbitres qui ne doivent pas commettre les erreurs des jeunes », justifie Ahmad Al-Chennawi, membre du comité des arbitres.

Selon l’arbitre international Essam Abdel-Fattah, qui a été sélectionné pour arbitrer la prochaine Coupe du monde, la formation des arbitres est à revoir car celle qu’ils reçoivent actuellement ne leur permet pas d’assumer pleinement leurs responsabilités. Avant chaque saison, les arbitres se réunissent pendant quelques jours pour recevoir des informations générales et théoriques. Formation inutile et médiocre, surtout si la majorité représente des jeunes qui ne possèdent pas l’expérience nécessaire.

Comme cette saison est sur le point de s’achever, les responsables de l’arbitrage en Egypte doivent tirer les leçons du parcours de cette année. « L’arbitrage occupe une partie importante du jeu et il ne peut y avoir des erreurs faciles. Des efforts doivent être fournis la saison prochaine, car cela peut gâcher n’importe quelle compétition », souhaite l’Allemand Théo Bucker, directeur technique d’Ismaïli.

Mohamad Mosselhi

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