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 Semaine du 19 à 25 avril 2006, numéro 606

 

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Opinion

 Pressions sur les Palestiniens
Ibrahim Nafie

Des sources de l’Onu ont déclaré que l’organisation internationale avait demandé aux agences de secours qui lui sont affiliées de ne pas s’entretenir avec les responsables politiques du mouvement de résistance islamique (Hamas) et de limiter leurs contacts aux experts techniques du nouveau gouvernement palestinien. L’Onu a ainsi suivi la lignée adoptée par Israël puis par les Etats-Unis et l’Union européenne. Celle-ci a pour objectif de couper tout contact avec le nouveau gouvernement palestinien dirigé par le Hamas. Cela dit, la décision de l’Onu a maintenu les contacts avec le gouvernement du Hamas au niveau technique pour expédier les affaires courantes. Cette décision signifie d’une manière ou d’une autre que l’organisation internationale soutient les efforts déployés par les Etats-Unis pour isoler le gouvernement. En fait, les pressions exercées par les parties internationales ont des visées politiques : obliger le gouvernement à se plier aux trois conditions posées par Israël puis adoptées par Washington et Bruxelles. Ces conditions sont : reconnaître l’Etat d’Israël, reconnaître les accords signés entre l’OLP et l’Etat hébreu et rejeter la violence.

Il était possible de négocier avec le Hamas en ce qui concerne ses conditions politiques, et tenter de le gagner. Cependant, la manière dont les pressions sont exercées ne peut en aucun cas conduire à des résultats positifs. En effet, les parties internationales jouent sur les aides humanitaires dont le peuple palestinien ne peut se passer car elles sont liées à ses besoins fondamentaux. Les pressions sur le Hamas sont exercées par l’intermédiaire de l’oppression du peuple palestinien, en lui imposant un blocus et en le réduisant à la famine. Ces procédés ne peuvent contribuer à poser les fondements d’un règlement ou d’une cohabitation pacifique dans la région.

Tout ceci se déroule alors que le gouvernement du mouvement Hamas effectue des tentatives d’adaptation représentées par la révision de ses idées et de ses positions. La lettre adressée par le ministre palestinien des Affaires étrangères, Mahmoud Zahar, au secrétaire général de l’Onu ainsi que les propos du premier ministre Ismaïl Haniyeh sur la possibilité d’effectuer un référendum populaire sur la reconnaissance d’Israël s’inscrivent dans ce cadre. Mais, le principal problème réside dans le fait que les différentes forces internationales ne donnent pas l’occasion au Hamas d’effectuer une véritable révision de ses idées et positions. Le mouvement avait demandé à connaître le prix de sa soumission aux trois conditions posées par Israël, et c’est son droit. Mais il n’a obtenu aucune réponse. Si les parties internationales veulent avancer sur la voie du règlement pacifique, elles doivent mettre un terme à ces pressions outrageuses sur le peuple palestinien. Elles doivent également essayer de coopérer avec le Hamas. De plus, cette dernière doit songer sérieusement à former un gouvernement de coalition nationale .

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