Al-Ahram Hebdo, Evénement |Un partenariat en évolution
  Président Salah Al-Ghamry
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
Nos Archives

 

 Semaine du 19 à 25 avril 2006, numéro 606

 

Contactez-nous Version imprimable

  Une

  Evénement

  Enquête

  Dossier

  Nulle part ailleurs

  Invité

  Egypte

  Economie

  Monde Arabe

  Afrique

  Monde

  Opinion

  Kiosque

  Société

  Arts

  Idées

  Littérature

  Visages

  Environnement

  Voyages

  Sports

  Loisirs

  Vie mondaine

  Echangez, écrivez



  AGENDA


Publicité
Abonnement
 
Evénement
Egypte-France. En matière d’économie, la France se positionne parmi les principaux partenaires de l’Egypte. Une situation qui peut pourtant être améliorée.

Un partenariat en évolution

Dans un contexte marqué par une amélioration du climat général des affaires en Egypte, les relations économiques et commerciales entre l’Egypte et la France deviennent de plus en plus profondes. En effet, depuis l’accession en juillet 2004 du nouveau gouvernement dirigé par le premier ministre Ahmad Nazif, les entreprises françaises témoignent de leur confiance dans le potentiel de croissance à moyen et long termes dans le pays. La France est d’ailleurs aujourd’hui le troisième fournisseur et le quatrième investisseur en Egypte et ceci grâce à une politique soutenue d’investissements directs et d’alliances avec des entreprises locales. C’est du moins ce qu’affirme Moustapha Zaki, président de la division des importateurs à la Fédération égyptienne des chambres de commerce.

Relation importante, mais qui ne date pas d’aujourd’hui. L’Egypte a bénéficié depuis 1974 de plus de 3 milliards d’euros de financements concessionnels pour la réalisation de ses grands projets essentiellement orientés vers les infrastructures. Cette aide a eu un effet de levier incontestable pour les échanges entre les deux pays.

Pourtant, Ahmad Al-Naggar, chercheur au Centre d’Etudes Politiques et Stratégiques (CEPS) d’Al-Ahram, ne voit pas cette affaire du même œil. Pour lui, la France ne soutient pas vraiment l’Egypte dans le domaine économique. « Ce sont de fausses impressions que se font les Egyptiens et auxquelles ils croient. Il suffit de voir les chiffres pour voir tout à fait le contraire », explique-t-il. Et d’ajouter : « Sur le plan des échanges commerciaux de l’Egypte avec l’UE, la France vient derrière la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, la Suisse et l’Italie ». Al-Naggar fait aussi remarquer que la France est l’un des pays qui ont refusé de libérer le commerce des produits agricoles égyptiens en Europe, favorisant les pays de leur continent.

2005, une année charnière

Cependant, l’échange commercial entre les deux pays a connu une forte hausse en 2005. Les exportations égyptiennes vers la France ont ainsi augmenté d’environ 60 % par rapport à l’an dernier, pour atteindre 493,6 millions d’euros. La France s’est hissée en 2005 au rang de troisième fournisseur mondial et de second fournisseur européen de l’Egypte. Avec un montant de 1,4 milliard d’euros, voire une augmentation de 40,4 % par rapport à 2004. Cet excellent comportement des ventes françaises, qui doit beaucoup à la forte ouverture du marché égyptien depuis deux ans, s’accompagne de la poursuite de leur diversification.

Les empreintes françaises deviennent très visibles dans divers domaines en Egypte, notamment dans les services bancaires, les services relatifs au tourisme et aux voyages, les transports aériens et maritimes, et les télécommunications. « La France essaye de se mettre en compétition avec les Etats-Unis en ce qui concerne le secteur des services », explique Moustapha Zaki.

Une coopération économique assez profonde et aussi importante autant pour la France que pour l’Egypte. Cet échange commercial se répercute aussi sur la France. En effet, l’Egypte constitue pour la France un enjeu commercial important dont les dimensions et l’intérêt devraient s’élargir avec les progrès de l’intégration économique régionale. L’Egypte se trouve entre trois zones de libre-échange : le COMESA, la zone arabe de libre-échange et à terme l’espace euro-méditerranéen. L’accord de partenariat entre l’Union européenne et l’Egypte entré en vigueur le premier juin 2004 ouvre des perspectives de progrès importants aux exportateurs français et européens. « Les résultats d’un échange commercial entre deux pays quels qu’ils soient apporteront forcément profit aussi bien à l’un qu’à l’autre », lance Zaki.

Un début assez important mais qui attend une poussée. « Il faut que la France encourage ses hommes d’affaires à se lancer dans des projets d’investissements en Egypte », explique Al-Naggar qui ajoute : « Les médias français jouent un rôle fondamental à cet égard. Si on continue à mettre en relief uniquement des événements marqués par la tension, voire toujours des sujets négatifs, cela fait peur aux investisseurs et laisse+ prévoir que le marché égyptien vit sous le signe de l’insécurité ».

Chaïmaa Abdel-Hamid

Retour au sommaire

 




Equipe du journal électronique:
Equipe éditoriale: Névine Kamel- Howaïda Salah - Chourouq Chimy
Assistants techniques: Karim Farouk - Dalia Gabr
Webmaster: Samah Ziad

Droits de reproduction et de diffusion réservés. © AL-AHRAM Hebdo
Usage strictement personnel.
L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la Licence

de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions.