Mohamad
Al-Achri vient de prouver que l’Egypte, ce pays si pollué, a des
as en matière environnementale. Il a figuré parmi les sept
lauréats du Prix champions de la terre 2006 pour l’Asie
occidentale. Cause : l’utilisation avisée des ressources
naturelles et pour son travail en tant que directeur du Fonds
pour l’environnement mondial, une institution internationale
chargée de débourser des milliards de dollars en vue d’aider les
pays en voie de développement à se mettre sur la voie du
développement durable.
Mohamad Al-Achri, qui n’est plus à ce poste,
a derrière lui une carrière de 35 ans qui a commencé avec la
première Journée de la terre, en 1970. Son effort, il l’a fourni
dans les milieux universitaires, dans des institutions étatiques,
des organisations non gouvernementales, des cellules de
réflexion et des organisations internationales.
La période la plus importante de sa carrière
a peut-être été les douze ans passés à la tête du Fonds pour
l’Environnement Mondial (FEM). En tant que premier PDG de cette
institution internationale, il a veillé à sa restructuration, à
sa gestion et à son fonctionnement. Sous son leadership, le FEM,
qui à ses débuts n’était qu’un modeste projet pilote comptant
moins de 30 membres et 800 millions de dollars, est devenu la
plus grande source de financement pour l’environnement mondial,
avec 174 pays membres. Durant ses trois mandats, le FEM a alloué
4,5 milliards de dollars de subventions et a obtenu un
financement supplémentaire de 12 milliards de dollars. Le
portefeuille des activités consistait en 1 200 projets dans 140
pays en voie de développement.
Dans l’exercice de ses fonctions au FEM, M.
Al-Achri a initié trois renflouements des caisses du FEM, lors
desquels 7 milliards de dollars ont été recueillis. A chacun des
deux premiers, les bailleurs de fonds ont alloué 2 milliards de
dollars. En 2002, les pays donateurs ont exprimé leur fort
soutien au FEM en versant 3 milliards de dollars dans ses
caisses.
A propos du prix 2006
Ce prix, dont le résultat a été annoncé le 23
mars dernier par le PNUE, récompense l’excellence et
l’innovation démontrées dans le domaine de l’environnement par
une personnalité éminente de chaque région du monde. En faisant
preuve de leadership, de vision et de créativité, chacun des
sept champions a exercé une influence sur la prise de décision
politique. Les personnes désignées champions de la terre en 2006
sont Tewolde Berhan Gebre Egziabher de l’Ethiopie, Tommy Koh de
Singapour, Mikhaïl Gorbatchev de l’ex-URSS, Rosa Elena Simeon
Negrin de Cuba, l’Organisation des femmes pour le développement
et l’environnement (WEDO), et Massoumeh Ebtekar, la première
femme vice-présidente de l’Iran et championne de
l’assainissement de la production de l’industrie pétrochimique .
Dalia Abdel-Salam