Al-Ahram Hebdo,Dossier |
  Président Salah Al-Ghamry
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
Nos Archives

 

 Semaine du 13 au 19 décembre 2006, numéro 640

 

Contactez-nous Version imprimable

  Une

  Evénement

  Enquête

  Dossier

  Nulle part ailleurs

  Invité

  Egypte

  Economie

  Monde Arabe

  Afrique

  Monde

  Opinion

  Kiosque

  Société

  Arts

  Idées

  Littérature

  Visages

  Environnement

  Voyages

  Sports

  Loisirs

  Vie mondaine

  Echangez, écrivez



  AGENDA


Publicité
Abonnement
 
Dossier

Liban. Face à une marée humaine, le Sérail, siège du gouvernement, s’organise en attendant un dénouement.

Siniora en son palais

Depuis l’agression israélienne contre le Liban en juillet dernier, le premier ministre Fouad Siniora et sa famille résident dans une aile du Sérail gouvernemental, au centre de Beyrouth. Il y est resté, puisque par la suite les rues de la ville n’ont pas paru sûres pour qu’un premier ministre y circule. Le jour de l’assassinat du ministre de l’Industrie, Pierre Gemayel, un crime qui a remis le Liban à l’heure des liquidations physiques des hommes politiques, un grand nombre de ministres ou plutôt l’équipe du 14 mars ont décidé de résider dans le Sérail. Ils craignent que le terrorisme ne s’en prenne à eux, après le retrait des ministres du Hezbollah et du Amal. En fait, un assassinat ferait perdre au gouvernement sa légitimité. Chose curieuse, le ministre de l’Intérieur par intérim, à cette époque, Ahmad Fatfat a déclaré : « Bien que chargé de la sécurité, je réside loin du sérail et je crains un attentat, étant sur la liste des personnes demandées ».

Mais comment vivre dans ce palais loin de la foule ? Entendent-ils les clameurs des manifestants ? Il est sûr qu’elles parviennent de nombreuses parties du Sérail, notamment la cour principale et les couloirs. Mais la grande salle des conférences, où se déroulent les audiences du premier ministre, reste loin des bruits et des chants patriotiques et le gouvernement suit le mouvement du sit-in, visant à le destituer, à travers la télévision.

Au cours des premières heures du mouvement, Siniora s’est senti en danger de siège. Les manifestants du Hezbollah ont planté un grand nombre de tentes et coupé les rues menant au Sérail. Il s’est empressé alors d’appeler le président Hosni Moubarak et le roi Abdallah d’Arabie saoudite. Les contacts diplomatiques entrepris par l’intermédiaire de l’ambassadeur d’Egypte à Beyrouth, Hussein Darar, en adresse du président de la Chambre des députés, le chiite Nabih Berri, ont permis de débloquer la situation en mettant en avant que le Liban courait ainsi des risques régionaux. Mais à Beyrouth, l’on a mal perçu les choses. Dès la première difficulté, Siniora a eu recours aux dirigeants arabes. Pour ses contestataires, il aurait pu recourir à l’armée et à la garde du Sérail pour éliminer ces entraves.

A l’intérieur du palais, il y a cependant peu de mesures de sécurité une fois une personne autorisée à y entrer. On se déplace en toute liberté et on assiste aux réunions du premier ministre. A la fin de la première semaine, les épouses des ministres ont commencé à se rendre au palais où un restaurant célèbre livre des repas pour les résidants des lieux. Le Sérail est un peu à l’image du sit-in. Les ministres invitent les habitants de leurs villes et circonscriptions à visiter le palais gouvernemental pour exprimer l’appui populaire, dont le premier ministre a besoin. Là, ils répètent des slogans tout aussi passionnés que ceux des manifestants de l’opposition : « Par notre âme, par notre sang, nous vous protégeons, Siniora ».

Maher Meqled

Retour au sommaire


Le Liban depuis
l’assassinat de Hariri

2005

14 février : Un attentat contre Rafiq Hariri à Beyrouth lui coûte la vie, fait au total 23 morts dont le député Bassel Fleyhane. L’opposition accuse les pouvoirs libanais.

28 février : Grève générale à Beyrouth. Démission du cabinet de Omar Karamé.

8 mars : A l’appel des partis du Hezbollah et Amal, plus de 400 000 personnes manifestent dans les rues de Beyrouth.

14 mars : Près d’un million de personnes manifestent à Beyrouth, pour réclamer la vérité sur l’assassinat de Hariri et le départ du chef de l’Etat Emile Lahoud et de ses chefs de sécurité.

19 mars : Naguib Miqati forme un cabinet restreint.

26 avril : Les derniers soldats syriens quittent le Liban, après trois décennies de présence militaire.

4 mai : La justice annule les poursuites concernant trois chefs d’accusation contre le général Michel Aoun, ancien commandant général de l’armée, exilé en France pendant quinze ans. Il rentre au Liban le 7 mai.

29 mai/19 juin : Législatives: majorité pour l’opposition anti-syrienne.

2 juin : Le journaliste Samir Kassir est assassiné dans un attentat à la voiture piégée.

21 juin : L’ancien chef du Parti communiste, Georges Hawi est tué dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth.

19 juillet : Fouad Siniora, proche d’Hariri, forme un gouvernement incluant le Hezbollah.

30 août : Arrestation et inculpation dans le dossier Hariri de quatre officiers supérieurs dont le chef de la Garde présidentielle.

20-23 septembre : A Damas, la commission Mehlis entend Ghazi Kanaan, ministre de l’Intérieur et ex-chef des services de renseignements syriens au Liban. Son suicide est annoncé le 12 octobre.

12 décembre : Assassinat du journaliste et député Gébrane Tuéni, 13e attentat depuis celui de Hariri.

 

2006

23 janvier : Le Belge Serge Brammertz succède à Mehlis.

29 janvier : L’Onu autorise la création du tribunal international.

17 mai : Résolution 1680 de l’Onu qui « encourage fortement » la Syrie à établir des relations diplomatiques avec le Liban et à délimiter leur frontière commune.

12 juillet/14 août : Guerre israélienne contre le Liban. Le 11 août, la résolution 1 701 appelle à l’arrêt des combats, au retrait des troupes israéliennes et prévoit le déploiement d’une Finul renforcée.

8 septembre : Levée du blocus israélien imposé. Déploiement d’une force navale internationale.

1er octobre : Israël retire ses troupes du Sud-Liban, à l’exception du village Ghajar et des Fermes de Chebaa. L’armée libanaise se déploie le long de la frontière.

11 novembre : Echec des consultations sur la formation d’un gouvernement d’union nationale. Démission de cinq ministres.

13 novembre : Le gouvernement approuve la création du tribunal international.

21 novembre : Le ministre libanais de l’Industrie Pierre Gemayel tué dans un attentat dans la banlieue nord de Beyrouth.

3 décembre : Les partisans du Hezbollah, Amal, du général Michel Aoun et d’autres mouvements d’opposition entament un sit-in près des bureaux du chef du gouvernement Fouad Siniora, dont ils réclament l’amendement.

 




Equipe du journal électronique:
Equipe éditoriale: Névine Kamel- Howaïda Salah - Chourouq Chimy
Assistant technique: Karim Farouk
Webmaster: Samah Ziad

Droits de reproduction et de diffusion réservés. © AL-AHRAM Hebdo
Usage strictement personnel.
L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la Licence

de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions.