Al-Ahram Hebdo, Opinion

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Abdel-Fattah El Gibali
 
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Hicham Mourad

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 Semaine du 15 au 21 août 2012, numéro 935

 

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Opinion

Hicham Mourad

Wahid Abdel-Méguid
Ecrivain

Farouq Goweida
Ecrivain
 

Makram Mohamad Ahmad
Editorialiste
 

Ossama Ghazali Harb
Editorialiste


Edito

Effet collatéral

 Les djihadistes islamistes qui ont commis l’attentat terroriste qui a coûté la vie à 16 soldats égyptiens au Sinaï ne savaient probablement pas que leur acte odieux allait servir des intérêts complètement à l’opposé des buts recherchés. Ces partisans du djihad, la guerre sainte, ont comme but ultime l’établissement d’un Etat islamique et l’application stricte de la charia. Pour y parvenir, ils utilisent la manière forte, la violence armée contre leurs ennemis qui les empêchent d’atteindre leur but. Il s’agit des régimes politiques en place, mais aussi des ennemis extérieurs, Israël et Etats-Unis en tête, ceux qui oppriment et asservissent le plus les Arabes musulmans, en Palestine et ailleurs.

Mais par leur acte meurtrier, ces salafistes, nostalgiques de l’âge d’or de l’islam, ont finalement rendu service à leurs pires ennemis, Tel-Aviv et Washington. Alors que leur objectif lors de l’attentat du Sinaï était d’attaquer Israël via la frontière commune avec l’Egypte, ils ont finalement précipité et renforcé la coopération sécuritaire et de renseignement entre les deux pays, au même moment où les Egyptiens viennent d’élire un président islamiste, issu des Frères musulmans, plus que réfractaire, ou plutôt hostile à toute idée de coopération de quel type que ce soit avec l’Etat juif. Les informations sont concordantes : la coopération sécuritaire et la coordination entre les armées et les services de renseignements des deux pays contre les terroristes islamistes n’ont jamais été aussi importantes depuis l’attentat du 5 août.

Autre effet collatéral de la même nature : l’Egypte, où les Frères musulmans sont en passe de devenir les maîtres du pays, a accepté de renforcer sa coopération sécuritaire avec les Etats-Unis. Après avoir refusé de par le passé une assistance « technique » américaine dans le contrôle des frontières avec Israël, Le Caire est aujourd’hui disposé à l’accepter et a même montré sa volonté d’accélérer les discussions avec Washington sur une « enveloppe » d’aide, incluant l’interception par les Américains d’appels téléphoniques de suspects et l’octroi d’images satellites ou prises par d’avions et de drones. Alors que l’armée égyptienne avait, selon des sources américaines, refusé en 2009 une assistance américaine similaire pour le contrôle de la frontière avec Israël, en raison des risques d’empiètement sur la souveraineté nationale, Le Caire accepte aujourd’hui l’offre de la Maison Blanche. Service rendu par les salafistes-djihadistes.

 




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